Le nombre de sans-abris explose, a-t-on appris la semaine dernière. Et au troisième rang des causes expliquant la perte de logement, on retrouve les revenus insuffisants.

Ce graphique pourrait s’intituler « la crise du logement en un coup d’œil ». Il montre pourquoi ceux qui se trouvent en bas de l’échelle ne parviennent plus à se loger.

Entre 2014 et 2022, les loyers pour un studio et pour un appartement d’une chambre à Montréal ont explosé respectivement de 38 % et de 39 %. La progression du chèque d’aide sociale pendant la même période ? Exactement la moitié moins, soit 19 %.

On s’étonne ensuite que ceux qui se trouvent au bas de l’échelle ne parviennent plus à payer le loyer et se retrouvent à la rue. Oui, il existe des logements subventionnés pour les prestataires de l’aide sociale. Mais selon les groupes de défense des locataires, ils sont en nombre insuffisant pour combler les besoins. Et si les loyers des appartements occupés grimpent en flèche, ceux qui sont libres sont encore plus chers.

En compilant des dizaines de milliers d’annonces de logements sur Kijiji, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec calcule que le loyer mensuel moyen d’un appartement d’une chambre disponible atteint 1282 $ à Montréal en 2023. C’est 562 $ de plus que le chèque d’aide sociale !

À quand du « bien-être social » adapté à la réalité d’aujourd’hui ?