Des hommes solidaires du mouvement #metoo
Enfin, des hommes prennent la parole publiquement en soutien aux femmes dans le mouvement #metoo ! Ça se passe en France, où le milieu culturel est secoué par une série de dénonciations, dont un grand nombre vise Gérard Depardieu, qui devrait être jugé à l’automne. « Contrairement à ce qu’on lit parfois, nous ne pensons pas qu’“on s’acharne contre les hommes”, écrivent-ils. Prendre conscience du vécu de l’autre, de sa perception de rapports de force vieux de milliers d’années, c’est intéressant et source d’ouverture. » Ces mots font du bien. Je rêve de voir une pareille initiative au Québec.
Nathalie Collard, La Presse
Un concert mémorable
Il y a des concerts qui font que vous n’écouterez plus jamais un groupe de la même manière. Celui qu’a donné Belle and Sebastian dimanche au MTelus entre dans cette catégorie. J’avais pourtant vu les bardes écossais auparavant sans qu’une telle magie opère. Mais cette fois, on a senti que l’énergie des musiciens nourrissait la foule et vice-versa. Résultat : une sacrée soirée passée en compagnie de ces mélodistes exceptionnels. La ligne de trompette de Judy and the Dream of Horses joue en boucle dans ma tête depuis, et il sera désormais impossible d’écouter The Boy with the Arab Strap sans revoir les images des spectateurs qui envahissent la scène pour danser avec le groupe.
Philippe Mercure, La Presse
Pour dompter le chaos
Il y a trop de bruit dans nos vies et pas assez de silence. C’est ce que Stéphane Garneau déplore dans son plus récent essai, Le choix de se taire, que j’ai lu cette semaine. Le livre ne porte pas uniquement sur la pollution sonore. Il cible également « le chaos persistant de nos réseaux sociaux ». Et il ne fait pas que dénoncer la situation. Il est aussi constructif. Il faut revoir notre approche de l’espace public, affirme le chroniqueur et animateur, qui nous invite par exemple à « choisir ce qu’on diffuse autant que ce qu’on consomme ». C’est plus facile à dire qu’à faire, bien sûr. Mais il faut commencer par le dire pour pouvoir le faire !
Alexandre Sirois, La Presse
Les vraies excuses de Jon Cooper
L’entraîneur du Lightning de Tampa Bay, Jon Cooper, l’une des personnes les plus intéressantes de la LNH, a fait quelque chose de très inhabituel cette semaine : il a dit une grosse niaiserie. Fâché de l’arbitrage après l’élimination de son équipe (Tampa s’est vu refuser deux buts pour obstruction contre le gardien), il a fait un commentaire qui dénigrait le hockey féminin (« autant faire jouer [les gardiens] avec des jupes » si on les protège de cette façon). Pas fort. Le lendemain, Jon Cooper s’est excusé. Pour vrai. Pas des excuses du genre « oui, mais… » ou encore « peut-être que les gens ont mal compris… ». Non. Des vraies excuses senties, sincères. Il a qualifié ses commentaires de « stupides » et a avoué que sa gaffe lui a fait encore plus mal que l’élimination de son équipe. On le sentait vraiment désolé. Personne n’est parfait dans la vie. Ça fait du bien de voir quelqu’un qui, lorsqu’il fait une erreur, s’excuse pour vrai. Pas juste pour sauver les apparences.
Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse