De plus en plus de Québécois font le saut dans le monde des véhicules électriques. Une révolution qui requiert un plus grand courage politique à Québec, disent des experts, pour mettre fin à la pénurie de véhicules et accélérer la mise en place de bornes de recharge.

Quand il calcule ses dépenses en énergie pour faire fonctionner sa voiture depuis le début de l’année, Ivan Radovic est incapable de réprimer un sourire.

« Ça m’a coûté 125 $ », dit-il.

Habitant dans un triplex sans espace de stationnement, le Montréalais s’est procuré une voiture électrique Tesla après qu’il a vu une borne publique de recharge du Circuit électrique être installée dans une petite rue près de chez lui.

Voir arriver la borne a été un déclic pour moi. Une fois que tu conduis une voiture électrique, tu te demandes pourquoi, comme société, on n’est pas passé à l’électrique il y a 20 ans.

Ivan Radovic, résidant de Montréal

C’est également l’arrivée des bornes qui a poussé Rafael Bourrellis, qui habite aussi un triplex à Montréal, à vouloir délaisser les véhicules à essence.

« Il y a plusieurs bornes publiques près de chez moi et je réalise qu’elles sont souvent libres. Ça m’a convaincu que ce serait une solution qui fonctionnerait », dit M. Bourrellis, qui doit prendre possession d’un véhicule électrique Volkswagen en décembre.

Longtemps vus comme un produit de niche, les véhicules électriques sont au cœur de l’intérêt des Québécois. Cette année, un sondage de Maru Canada a montré que 61 % des Québécois veulent se tourner vers les véhicules zéro émission à leur prochain achat. La firme KPMG a quant à elle révélé que 71 % des Canadiens envisagent d’opter pour un véhicule électrique comme prochain véhicule.

12,7 %

C’est la proportion de véhicules électriques et hybrides rechargeables neufs nouvellement immatriculés au Québec dans les trois premiers mois de 2022. À titre de comparaison, cette proportion est de 5,6 % aux États-Unis, 23 % en Chine, 25 % en Allemagne, 40 % en France, 46 % en Suède et 80 % en Islande.

Source : gouvernement du Québec

Un mouvement qui prend de l’ampleur avec une date butoir en vue : c’est en 2035, dans un peu plus de 12 ans, que la vente de véhicules neufs fonctionnant à l’énergie fossile sera interdite dans la province. La Californie et l’Union européenne, notamment, feront de même.

À plus court terme, les objectifs du gouvernement du Québec sont de multiplier par 11 le nombre de véhicules électriques d’ici 8 ans, pour atteindre 1,6 million de véhicules électriques sur les routes du Québec en 2030.

Si elle est bien entamée au Québec et que la province est un leader au Canada, avec 45 % des véhicules électriques du pays alors que le Québec représente 23 % du parc automobile, selon Équiterre, la transition des véhicules à énergie fossile vers les véhicules électriques ne se fera pas sans heurts, préviennent des experts interviewés par La Presse.

Approvisionnement difficile

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

La disponibilité des véhicules demeure problématique au Québec : les délais d’attente peuvent aller au-delà d’une année.

Le plus grand obstacle actuellement est la disponibilité des véhicules : tous ceux qui ont tenté d’en acheter savent que les délais d’attente peuvent aller au-delà d’une année.

« C’est causé par une forte demande, dans un marché mondial où les endroits qui ont adopté des normes peu contraignantes, comme le Québec, passent souvent en dernier », signale Daniel Breton, président de Mobilité électrique Canada.

L’approvisionnement, dit-il, risque de rester difficile encore quelques années. Pourquoi ? Parce que la norme sur la vente de véhicules zéro émission (VZE) proposée par le gouvernement du Québec n’aura pas d’influence significative sur l’approvisionnement en véhicules électriques avant 2028.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Si on regarde les propres chiffres du gouvernement, on ne voit pas d’amélioration avant cinq ans. C’est la réalité, malheureusement.

Daniel Breton, président de Mobilité électrique Canada

Les différents partis proposent tous des façons d’accélérer le déploiement des véhicules électriques.

Actuellement, 80 % des véhicules électriques produits dans le monde sont vendus en Chine et en Europe, deux endroits où les normes sont plus élevées qu’au Québec, et qui sont par conséquent privilégiés par les constructeurs automobiles, dit-il.

« Si le Québec ne rehausse pas ses normes, et si le gouvernement fédéral ne met pas en place une norme pancanadienne, les constructeurs vont aller vendre leurs véhicules ailleurs, et on va se retrouver avec les restants. »

2025

C’est l’année où la Norvège interdira la vente de véhicules à carburant fossile, soit 10 ans avant le Québec. Pour les six premiers mois de 2022, 90 % des véhicules neufs vendus en Norvège étaient des véhicules électriques ou des véhicules hybrides rechargeables.

Source : Association des véhicules électriques du Québec

Des listes d’attente gonflées

Les gens qui souhaitent faire l’acquisition d’un véhicule électrique ne doivent pas se laisser décourager par les listes d’attente, qui sont artificiellement gonflées par l’engouement des consommateurs, note Simon-Pierre Rioux, de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ). « On estime que les gens se mettent sur trois listes d’attente de concessionnaires en moyenne, et donc la demande est gonflée par rapport à la réalité, dit-il. Quand la personne aura eu son véhicule, elle va annuler les deux autres demandes. Donc les fameux 18 mois d’attente peuvent finir par être seulement 6 mois. » M. Rioux note que l’offre devrait aussi augmenter à mesure que de nouvelles usines produisant des véhicules électriques entrent en fonction.

Le défi de la recharge

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Un autre enjeu avec l’adoption massive des véhicules électriques est celui de l’infrastructure de bornes de recharge. Par personne, les véhicules électriques sont actuellement plus nombreux en banlieue et en région que dans les grandes villes, note Daniel Breton.

« Ça se comprend parce que c’est plus facile de brancher ton véhicule chez toi quand tu as une entrée de garage que lorsque tu habites dans un immeuble de condos, ou bien dans un duplex à Montréal. »

150 000

C’est le nombre approximatif de véhicules électriques au Québec. Selon les projections du gouvernement, ce nombre sera de 1,6 million en 2030.

Source : gouvernement du Québec

À la Ville de Montréal, on indique que 1154 bornes de recharge publiques sont en service. La Ville dit être en voie de respecter son échéancier qui lui permettra d’atteindre 2000 bornes de recharge en 2024.

Simon-Pierre Rioux, de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), signale que, pour une ville de 1,7 million d’habitants, c’est un objectif modeste. « Ça reste un très petit nombre », dit-il.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Encore très peu d’immeubles multilogements sont dotés de bornes de recharge au Québec.

Quant à la recharge dans un stationnement intérieur comme celui d’un immeuble d’appartements, la transition se fait de façon inégale, avec certains endroits plus ouverts à la chose, et d’autres où il y a de la réticence.

Cela dit, très peu d’immeubles détenus en copropriété sont équipés de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Le Code de construction de la Régie du bâtiment du Québec ne prévoit pas non plus l’installation de bornes de recharge dans les nouvelles constructions ni de mécanisme pour en ajouter dans les constructions existantes.

Des propriétaires de véhicules électriques qui voudraient faire installer une borne dans leur immeuble pourraient devoir essuyer le refus des copropriétaires qui ne souhaitent pas payer une partie des travaux.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le multilogement, c’est un défi. Pas juste au Québec, partout dans le monde.

Simon-Pierre Rioux, président de l’Association des véhicules électriques du Québec

Il n’est pas nécessaire d’avoir une borne de recharge par case de stationnement, précise-t-il, citant une étude réalisée aux États-Unis dans un immeuble où il y avait 40 véhicules électriques, et où 40 bornes de recharge ont été installées.

« Ils se sont rendu compte qu’il n’y avait jamais plus de 20 % des bornes utilisées en même temps. C’est qu’il y a un roulement : certains vont se recharger pendant la journée, d’autres pendant la nuit… Donc on n’a pas besoin d’avoir une borne de recharge par véhicule dans le multilogement. »

90 %

C’est la proportion de recharges effectuées à la maison par les propriétaires de véhicules électriques au Québec. Les 10 % restants sont faits au travail ou dans une borne de recharge publique.

Source : gouvernement du Québec

Multiplier le nombre de bornes

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Le Québec aurait besoin de 24 000 bornes publiques en 2025, soit trois fois le nombre actuel.

On trouve 6800 bornes de recharge publiques sur rue au Québec, et environ 1100 bornes rapides. Selon une analyse de l’organisme non gouvernemental International Council on Clean Transportation (ICCT), le Québec aura besoin d’un total de 24 000 bornes publiques dès 2025, soit trois fois leur nombre actuel. En 2035, quand 100 % des nouveaux véhicules seront électriques, il en faudra 78 900, dont 9 900 bornes rapides.

« En un mot, il faut que les villes du Québec accélèrent le pas pour répondre à la demande, dit Daniel Breton. Dans mes échanges avec elles, je sens une volonté. »

Jonathan Côté, porte-parole pour le réseau de recharge Circuit électrique d’Hydro-Québec, note que ce sont les municipalités qui paient pour le déploiement des bornes de recharge sur rue sur leur territoire et qui déterminent leur emplacement. Le Circuit électrique gère quant à lui les bornes de recharge rapide, qui sont typiquement situées le long des routes principales et des autoroutes.

Les bornes sont ajoutées là où la demande est la plus grande, dit-il.

On cherche à être un petit peu en avant de la parade, mais pas trop en avant non plus parce que, sinon, on gaspille nos fonds dans des infrastructures qui vont être sous-utilisées.

Jonathan Côté, porte-parole de Circuit électrique

Côté consommation d’électricité, si 1,6 million de véhicules électriques sont sur les routes en 2030, cela voudrait dire que la consommation pour la recharge de ces véhicules serait de 5,6 TWh. À titre de comparaison, Hydro-Québec vend actuellement 210,8 TWh d’électricité, dont 35,6 TWh à l’exportation. « On pourrait dès aujourd’hui prendre en charge plus de 1 million de véhicules sans investissement majeur, assure M. Côté. D’ici 2030, le réseau évoluera évidemment avec l’arrivée d’un nombre croissant de véhicules électriques et nous nous adapterons afin d’être au rendez-vous. »

Pour le Québec, des projections font état d’un besoin de 5000 à 6000 bornes de recharge rapide d’ici 2030, et le Circuit électrique d’Hydro-Québec a pour objectif d’en avoir 2500, dit M. Côté.

« On voit déjà Couche-Tard, qui a récemment commencé à déployer des bornes rapides. Il y a IGA, Petro-Canada… Il y a une variété de réseaux qui va répondre à la demande. »

PHOTO ARND WIEGMANN, ARCHIVES REUTERS

Et certaines villes sont déjà plus avancées en dépit de leur plus petite population. C’est le cas de Trois-Rivières, où l’on trouve l’imposante station de recharge Roulez Électrique au centre-ville, de même que Berthierville, municipalité de 4500 habitants, qui compte déjà 8 bornes de recharge rapide, en plus de 12 bornes « superchargeur » Tesla en construction, note Daniel Breton. « Par habitant, je pense qu’il n’y a pas un endroit au Québec où il va y avoir autant de bornes rapides. »

43 %

C’est la proportion des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec qui provient des transports.

Source : gouvernement du Québec

85 000

C’est le nombre de points de recharge aux Pays-Bas en date du 1er janvier 2022, ce qui en fait le leader en Europe. Le gouvernement néerlandais demande que 100 % des véhicules vendus en 2030 soient des véhicules zéro émission.

Source : gouvernement des Pays-Bas

Les « hubs »

Prochaine étape dans l’électrification des transports : la création de « hubs », soit des centres de recharge qui pourraient répondre aux besoins de centaines d’habitants d’un quartier urbain, dit Jonathan Côté, d’Hydro-Québec.

« Par exemple, il y a beaucoup de stationnements à Montréal qui appartiennent à des commerces, à la Ville ou à des organismes publics, et qui sont inutilisés la nuit. Pourquoi ne pas avoir des bornes et permettre aux citoyens du quartier d’aller recharger leur auto la nuit ? Ça fait partie des choses qu’on veut tester. »

Pour Daniel Breton, l’avènement de ces « hubs » va changer la donne.

Vous allez arriver à un site où il n’y aura pas deux bornes de recharge : il va y en avoir 10, 20, 50, 100… Pour l’aspect psychologique, ça va rassurer les gens. Ils vont se dire qu’ils vont toujours pouvoir en trouver une.

Daniel Breton, président de Mobilité électrique Canada

Le gouvernement, dit-il, doit aussi encourager les initiatives comme l’autopartage électrique, qui a pour effet de réduire le nombre de véhicules en circulation, car un même véhicule électrique peut être utilisé par plusieurs ménages, comme l’offre avec succès Communauto dans plusieurs villes du Québec.

« On ne veut pas passer de l’auto solo à essence à l’auto solo électrique, dit M. Breton. On veut encourager les gens à utiliser le transport collectif, le transport actif, l’autopartage et le covoiturage. »

Les transports collectifs vivent aussi leur révolution zéro émission : la Société de transport de Montréal (STM) migre déjà vers des véhicules hybrides et entend cesser d’émettre des GES en 2040.

Certaines parties de son réseau sont déjà décarbonées : près de 1 million d’utilisateurs quotidiens du métro de Montréal se déplacent à bord d’un véhicule 100 % électrique… depuis 56 ans.

Près de 1 milliard

C’est l’enveloppe annoncée par le gouvernement fédéral pour la mise sur pied d’infrastructures de recharge de véhicules électriques d’ici 2027.

Source : gouvernement du Canada

Le Québec en avance, mais…

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Le Québec est en avance sur le reste du Canada quant au nombre de véhicules électriques sur les routes et au nombre de bornes de recharge déployées.

Toutefois, la mode des VUS énergivores est si forte au Québec que la pollution supplémentaire générée par ces véhicules efface les baisses d’émissions résultant de l’adoption des véhicules électriques, note Andréanne Brazeau, analyste politique en mobilité durable chez Équiterre.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Andréanne Brazeau

Pour accélérer le passage à l’énergie propre, Québec pourrait taxer davantage les grosses cylindrées, et utiliser ces revenus pour favoriser les transports électriques, comme ça se fait ailleurs dans le monde.

Andréanne Brazeau, analyste politique en mobilité durable chez Équiterre

Il y a un consensus scientifique qui montre que piger dans le portefeuille des gens est la façon la plus facile et la plus efficace pour changer les comportements, dit Mme Brazeau.

« Actuellement, le gouvernement dépense plus de 1 milliard à financer les voitures électriques pour des acheteurs qui sont dans la classe moyenne élevée pour la plupart. On pourrait plutôt financer ce programme avec des frais sur les véhicules plus énergivores, comme la France, la Norvège et d’autres pays le font déjà avec succès. Mais politiquement, on voit que l’appétit pour le faire au Québec n’est pas là. »

Rabais gouvernementaux

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Québec

  • 7000 $ pour un véhicule électrique neuf
  • Jusqu’à 5000 $ pour un véhicule hybride rechargeable

Ottawa

  • 5000 $ pour un véhicule électrique neuf

Sources : gouvernement du Québec et gouvernement du Canada

Que promettent les partis politiques

Voici ce que disent les programmes des partis politiques québécois au sujet des véhicules électriques et du transport décarboné en général.

CAQ

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

François Legault, chef de la CAQ

Augmenter de manière importante les infrastructures de recharge pour répondre aux besoins grandissants. Faire tripler le nombre de bornes de recharge de niveau 2 (recharge sur rue) et doubler le nombre de bornes de recharge rapide d’ici la fin du prochain mandat.

PLQ

PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

Bonifier le programme Roulez vert en rehaussant les remboursements à l’achat d’un véhicule électrique. Tripler le nombre de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Refonte du Code de construction pour prévoir l’ajout de bornes électriques dans tous les nouveaux bâtiments et fixer un objectif pour les bâtiments existants. Revoir l’encadrement des publicités des véhicules à essence. Instaurer la gratuité des transports en commun pour les étudiants et les étudiantes et pour les personnes âgées de 65 ans et plus partout au Québec.

QS

PHOTO KAROLINE BOUCHER, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Favoriser le développement d’un système de transport qui réduira la dépendance à l’auto solo. Soutenir des mesures de transport actif, de développement de l’autopartage et les circuits courts. Établir un vaste réseau de bornes de recharge et un système de bonus-malus régionalisé dans l’optique d’une interdiction de la vente de tout véhicule neuf à essence d’ici 2030. Mettre en place des réseaux cyclables sûrs dans les petites, moyennes et grandes villes.

PQ

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Développer l’offre de transport actif partout au Québec, soutenir les projets de transport collectif dans toutes les régions, bonifier les incitations au covoiturage et à l’autopartage, accélérer l’électrification des transports, autant individuels que collectifs, notamment en développant une filière industrielle de véhicules électriques de tous les types. Obliger les concessionnaires à vendre 50 % de voitures électriques d’ici 2025.

PCQ

PHOTO RYAN REMIORZ, LA PRESSE CANADIENNE

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

Cesser progressivement les subventions aux véhicules électriques, pour lesquels la viabilité commerciale est désormais assurée, selon le Parti conservateur du Québec. Favoriser la production de véhicules électriques au Québec. Suspendre la TVQ sur l’essence.

En savoir plus
  • 9,20 $
    C’est le coût que la société paie pour chaque dollar dépensé en déplacements automobiles par un individu. En autobus ou en transport collectif, ce chiffre oscille généralement autour de 1,50 $.
    SOURCE : Pôle intégré de recherche Environnement, Santé et Société (PIRESS)