Vous voyez les signatures de nos journalistes, éditorialistes, photographes et chroniqueurs. Comme l’ensemble des artisans de l’ombre qui travaillent chaque jour à soutenir le journalisme de qualité, ils ont à cœur la mission de La Presse. Faites connaissance aujourd'hui avec Isabelle Massé, journaliste à la section Affaires.

Son métier

J’écris à La Presse depuis plus de 20 ans. J’y suis arrivée, après des études en urbanisme et en communications, à titre de pigiste au cahier Sortir, puis à temps plein comme journaliste et critique au cahier Arts et spectacles. Depuis dix ans, j’œuvre à la section Affaires où je couvre les sujets touchant à la vie au travail, le leadership, au marketing, en plus d’y publier des portraits de PME.

Comme plusieurs collègues (Richard Labbé, Chantal Guy…), j’ai d’abord fait mes armes à Sortir, un cahier hebdomadaire dont la mission était de mettre les projecteurs sur les restos, bars, concerts, sorties inusitées, tendances culturelles et sociales à Montréal et ses banlieues. J’y ai été formée à rapporter mes histoires avec une plume aussi vive que précise. Nos sujets devaient être originaux, nous devions sortir des sentiers battus. Même si c’était exigeant, c’était vraiment trippant comme travail.

Aujourd’hui, j’adore rencontrer des entrepreneurs. À l’heure où l’entrepreneuriat est mis de l’avant au Québec, j’aime interviewer des gens qui mènent à bout de bras leur entreprise, leur start-up. Il y a tellement de Québécois qui innovent, qui mettent toute leur âme et se battent avec leurs tripes pour concrétiser des idées de fou, faire vivre des communautés, et ce, bien souvent dans des secteurs d’activités qui me (nous) sont inconnus.

Son attachement à La Presse

Nous sommes à une époque de crises et de bouleversements sociaux. Écrire me projette au cœur de ceux-ci. En travaillant à La Presse, j’ai l’impression de faire partie d’un tout. Je n’oserai jamais dire que mes textes seuls suscitent de grandes réflexions, causent des changements, changent le parcours d’une entreprise, d’un dirigeant, incitent les gens à ouvrir leurs horizons quand ils embauchent. Mais à plusieurs journalistes, à plusieurs médias, avec une multiplicité de voix, on fait assurément avancer des réflexions et connaître des personnes et des idées auxquelles il vaut la peine de s’attarder.

Évoluer avec les années

À mes débuts à La Presse, je devais livrer mes textes à mon patron sur une disquette, ensuite par modem. J’ai connu la salle de rédaction du quotidien à l’époque où ceux qui voulaient griller une cigarette s’enfermaient dans le « fumoir », une petite pièce située juste à côté de non-fumeurs... J’ai connu les grandes presses au sous-sol de l’édifice de La Presse. Les temps ont changé en deux décennies. Aujourd’hui, les médias traditionnels oeuvrent dans un univers dominé par les GAFA. La Presse a dû se métamorphoser, faire avec des budgets réduits, et les journalistes, revoir leur façon de publier des nouvelles. Mais le travail de base n’a pas changé : dénicher des sujets, poser des questions, écouter, écrire, peser sur Envoyer pour transmettre un texte… Le téléphone, le crayon et l’ordinateur sont encore mes principaux outils de travail.