Le jeune réalisateur Jules Falardeau s'envolera pour Bruxelles dans les prochains jours afin de participer à la création d'un documentaire collectif dans le cadre du Festival des libertés.

Tenu du 18 au 27 octobre, cet événement se décline en présentations de toutes sortes (cinéma, théâtre, concerts, débats, etc.) autour d'un thème central: témoigner de la situation dans le monde et voir à la défense des droits, des libertés et des valeurs de la démocratie universelle.

«J'ai été choisi après avoir répondu à un appel de candidatures lancé par les Offices jeunesse internationaux du Québec, indique M. Falardeau au téléphone. À Bruxelles, nous serons 12 documentaristes de partout dans le monde: Mexique, Sénégal, Burkina Faso, Belgique, Bulgarie, etc.»

Les candidats sont divisés en deux équipes de six personnes. En 10 jours, les deux équipes doivent écrire, tourner, monter et diffuser un documentaire sur le thème des crises dans les sociétés. «On doit alimenter la réflexion en parlant de quelque chose de spécifique de notre pays. Pour moi, c'était évident de parler de la crise étudiante au Québec», dit Jules Falardeau, qui a participé aux nombreuses marches dans les rues de Montréal.

C'est du mélange de toutes les idées que surgira un documentaire collectif. Fils du cinéaste et écrivain Pierre Falardeau, Jules Falardeau estime que les thèmes du festival cadrent parfaitement avec son propre parcours. «Avec ma candidature, j'ai envoyé un extrait de mon documentaire sur Reggie Chartrand qui évoquait sa lutte pour les droits et libertés, dit-il. Nous avons tous au moins un documentaire à notre actif. Ainsi, la candidate mexicaine a parlé de la pollution à Mexico, le cinéaste belge a filmé sur les enfants-soldats, etc.»

Le jeune homme se dit prêt à tout faire dans cette nouvelle expérience. «Il est sûr que j'aime écrire et faire du montage. Mais je suis à l'aise avec tout», dit-il.

Jules Falardeau vient tout juste de terminer son baccalauréat en cinéma. Outre son documentaire sur le boxeur Chartrand (Reggie Chartrand, patriote québécois), il a déjà tourné un court métrage documentaire sur un adolescent boxeur en 2006 ainsi que le clip Wi de Loco Locass sur les événements du printemps québécois.