Entre le magasinage, le réveillon et les cachets d’aspirine du lendemain de veille, l’industrie du cinéma espère qu’il vous restera du temps (et de l’énergie) pour aller voir quelques films.

Par tradition, la dernier droit de l’année est une période faste. Au cours des trois prochaines semaines, les cinéphiles sont invités à découvrir un florilège de productions d’ici et d’ailleurs. Un musical de l’iconoclaste Tim Burton, la rencontre au sommet entre Tom Hanks et Julia Roberts, Will Smith seul au monde (ou presque), l’émouvante adaptation du Scaphandre et le papillon, une production anglaise en route (peut-être) vers les Oscars, un documentaire québécois sur le réchauffement climatique, un dessin animé, une comédie avec des écureuils chantants, une bataille de monstres même, il y en aura pour tous les goûts.

Survol des films-cadeaux qui égayeront votre temps des Fêtes.

Expiation (Atonement)

S’il y a un film qui a des chances de récolter une flopée de nominations aux Oscars, c’est celui-ci. Le réalisateur Joe Wright (Orgueil et préjugés), en collaboration avec le scénariste des Liaisons dangereuses, Christopher Hampton, livre une adaptation brillante du roman de Ian McEwan.

Keira Knightley, James McAvoy et Saoirse Ronan forment un triangle amoureux marqué par la jalousie et une tragique dénonciation, qui étend ses ramifications de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Scénario émouvant, acteurs inspirés, plan-séquence inoubliable sur la plage de Dunkerque, belle musique, tout est réuni dans ce film pour satisfaire pleinement l’amoureux de beau et bon cinéma. (14 décembre)

Le scaphandre et le papillon

Adaptation du roman de Jean-Dominique Bauby, victime du locked-in syndrom il y a 11 ans. Enfermé à l’intérieur de lui-même, entièrement paralysé, le journaliste français a réussi à dicter son histoire par le seul clignement de sa paupière gauche, grâce à un système d’énumération de l’alphabet.

Mathieu Amalric incarne le personnage de Bauby; Emmanuelle Seigner, sa femme; et Marie-Josée Croze, la patiente orthophoniste qui transcrit sur papier ses états d’âme. Julian Schnabel (Before Night Falls) a remporté le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour ce film troublant qui donne à réfléchir sur le sens de la vie. (25 décembre)

Le combat de Charlie Wilson (Charlie’s Wilson War)

Il y a un bail qu’on avait vu Tom Hanks. Encore plus longtemps Julia Roberts. Les deux stars sont réunies dans ce biopic relatant la vie de Charlie Wilson, un sénateur américain qui s’est porté à la défense des rebelles afghans, au début des années 80, dans leur lutte contre l’envahisseur soviétique.

Le politicien était porté sur la bonne chère, la bouteille et les belles femmes, d’où la présence de Julia Roberts, absente du grand écran depuis quelques années pour cause de maternité. Le réalisateur de Closer et de Working Girl, Mike Nichols, est derrière la caméra. (25 décembre)

Les cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner)

L’Afghanistan, pays sous observation s’il en est un, est également au cœur de l’adaptation du roman éponyme de Khalid Hosseini. Coupable d’avoir assisté, impuissant, au passage à tabac de son ami d’enfance, un homme a la chance de se reprendre lorsqu’il apprend que le fils de ce vieux copain est dans de mauvais draps, en Afghanistan.

Faudra voir, mais il ne serait pas étonnant que le talentueux réalisateur du Bal du monstre et de Plus étrange que fiction, Marc Forster, porte ce film jusqu’aux Oscars. (21 décembre)

Sweeney Todd : le diabolique barbier de Fleet Street (Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street)

L’iconoclaste réalisateur de Charlie et la chocolaterie et d’Edward aux mains d’argent, Tim Burton, adapte un musical de Broadway, en collaboration avec le compositeur Stephen Sondheim et le scénariste de L’aviateur et de Gladiateur, John Logan.

Avec, dans le rôle principal, Johnny Depp, qui d’autre? On sent qu’on ne s’ennuiera pas, surtout avec la présence au générique de Sacha Baron Cohen, alias l’impayable Borat. (21 décembre)

7 h 58 ce samedi-là (Before the Devil Knows You’re Dead)

Philip Seymour Hoffman, l’interprète oscarisé de Capote, et Ethan Hawke incarnent deux frères qui verront leur vie basculer, après le cambriolage tragique de la bijouterie familiale.

On est toujours curieux de voir ce que nous réserve Sydney Lumet, le vétéran réalisateur de Douze hommes en colère, Network et Dog Day Afternoon. (21 décembre)

Je suis une légende (I Am Legend)

Inspiré de The Last Man on Earth (1964) et de The Omega Man (1971), cette production de science-fiction signée Francis Lawrence raconte les aventures d’un scientifique (Will Smith), seul survivant d’une épidémie qui a fait périr toute l’humanité.

Mais cet homme, malgré ce qu’il croit, n’est pas vraiment seul dans son New York post-apocalyptique. Des mutants l’attendent au détour. Rien pour faire passer la tourtière et le ragoût de pattes... (14 décembre)

Trésor national : le livre des secrets (National Treasure : Book of Secrets)

Trois ans après Trésor national, Nicolas Cage et le réalisateur Jon Turteltaub sont de nouveau réunis dans une suite qui fait ses choux gras de l’éternelle théorie du complot contre le président américain, à travers les pages manquantes du journal de l’assassin d’Abraham Lincoln, John Wilkes Booth.

Cage n’est pas trop mal entouré, avec les Diane Kruger, Helen Mirren, Ed Harris, Jon Voight et Harvey Keitel. (14 décembre)

Le dernier continent

L’explorateur environnementaliste Jean Lemire et son équipage ont passé près d’un an à bord du navire Sedna IV, afin de mesurer les effets du réchauffement climatique sur l’Antarctique.

Un documentaire qui suscitera sûrement quelques réflexions sur l’état de notre planète, à l’heure où le gouvernement Harper regarde le ciel en sifflotant. (21 décembre)

Alvin et les Chipmunks (Alvin and the Chipmunks)

Le cinéphile d’un âge vénérable se souviendra sûrement des Chipmunks, ces trois écureuils à la voix des Deux minutes du peuple, grands spécialistes des airs de Noël. 

Grâce aux merveilles de l’animation, le trio passe au grand écran dans cette comédie où un compositeur (Jason Lee) fait banco grâce aux talents d’Alvin, de Simon et de Theodore. (14 décembre)

Le dragon des mers : la dernière légende (The Water Horse : Legend of the Deep)

Quand le gamin de E.T. rencontre le monstre du Loch Ness. C’est ainsi qu’on imagine ce conte où un gamin esseulé découvre un mystérieux oeuf d’où sortira un clone de la célèbre créature du lac écossais.

Inspiré d’un roman du créateur de Babe le petit cochon, l’Anglais Dick King-Smith. (25 décembre)

Tous à l’Ouest : une aventure de Lucky Luke

Les Américains ne sont pas les seuls à faire parler leurs personnages de films d’animation avec des voix connues.

Stéphane Rousseau et les membres de RBO (Guy A. Lepage en tête) apportent une saveur toute québécoise à ce dessin animé du Français Olivier Jean-Marie, sur les tribulations du célèbre cow-boy qui tire plus vite que son ombre, et de ses éternels rivaux, les frères Dalton. (21 décembre)

Alien vs Prédateur : requiem

Il n’y a pas que les anges et le père Noël pour descendre sur Terre pendant les Fêtes, il y aussi des créatures belliqueuses. Celles d’Alien et de Prédateur ont décidé de venir livrer un autre round parmi les humains, dans une petite ville du Colorado.

Qui l’emportera? Avouez qu’on s’en fout un peu, en autant que ce soit l’affrontement ultime, ce que le titre laisse croire, alléluia! (25 décembre)