Le «père» d'Iron Man, de Spider-Man, de Hulk et autres X-Men s'appelle Stan Lee. Il est l'un des piliers de l'empire Marvel. Et chaque fois qu'un de ses «rejetons» prend d'assaut les cinémas, il se permet une apparition éclair et muette à l'écran... toujours accompagnée d'une ovation, elle, bruyante. À 85 ans, Stan Lee ne manque pas d'humour. Ni d'idées. Il vient d'ailleurs de signer un contrat avec Virgin Comics, pour qui il créera 10 nouveaux superhéros. D'ici à ce qu'ils voient le jour, voici ce qu'il avait derrière la tête en accouchant de Tony Stark et de son entourage, en 1963.

 

TONY STARK/ IRON MAN
(Robert Downey Jr.)

Stan Lee avait créé les Fantastic Four, Hulk et Spider-Man quand lui vint le désir d'un héros différent. Pas un mutant transformé par des rayons cosmiques ou la morsure d'une bestiole transgénique, mais un être humain «normal» et même un peu «amoral». Ainsi est né Tony Stark. Richissime homme d'affaires et à femmes, très porté sur l'alcool et vendeur d'armes dont le principal client est le gouvernement américain. Beurk? C'était l'idée. Parvenir à faire aimer telle «créature». En lui donnant une faiblesse: il a le coeur malade. Et en le remettant dans le droit chemin: ce type qui pense être un bon gars se rend un jour compte des dommages plus que collatéraux que provoque sa source de revenus, et va tout faire pour réparer les dégâts qu'il a causés. Résultat: aucun superhéros Marvel n'a jamais reçu autant de courrier émanant de la gent féminine. Ah, l'attrait du mauvais garçon!

 

VIRGINIA «PEPPER» POTTS
(Gwyneth Paltrow)

Stan Lee a un faible pour les rousses: de la Mary-Jane de Spider-Man à la Jean Grey des X-Men, les rouquines sont surreprésentées dans son oeuvre. Virginia Potts est l'une d'elles. Son surnom Pepper vient des taches de rousseur qui éclaboussent son visage. Elle est l'assistante de Tony Stark. «Ils sont le yin et le yang d'une relation qui culmine dans une tension romantique», fait Jon Favreau en riant dans sa barbe: il s'est attribué le rôle «Happy» Hogan... qui, dans la mythologie originale de Iron Man, épouse la belle Pepper. Mais, d'une certaine manière, elle reste fidèle à Stark: «Il crée des trucs incroyables, note Gwyneth Paltrow. En ce sens-là, il a un côté artiste. Et comme tout artiste, il manque de sens pratique. Pepper est là pour mettre de l'ordre dans sa vie.» Allant jusqu'à sortir ses poubelles, explique-t-elle dans le film... dans une scène mémorable.

 

JAMES «RHODEY» RHODES
(Terrence Howard)

Stan Lee n'a pas créé le lieutenant-colonel James Rhodes. Il est arrivé plus tard dans le paysage «iron-manien». Par obligation et logique: il fallait parfois que Tony Stark se déplace vite et loin. Trop vite et trop loin pour que son armure seule le lui permette. Entrée de ce pilote qui fait partie de la U.S. Air Force. Qui devient le meilleur ami de Stark. Et plus encore... si l'on se fie au regard qu'il jette sur une certaine armure - ou si l'on a déjà lu les aventures d'Iron Man. «Mais officiellement, il ne fait que servir de liaison entre Stark Industries et le ministère de la Défense», note Terrence Howard qui a été «coaché» par un véritable officier afin que sa performance - tant dans le port de l'uniforme que dans les propos et le maintien - soit «militairement» réaliste.

 

OBADIAH STANE
(Jeff Bridges)

Stan Lee le savait peut-être. «Ou c'est une formidable coïncidence, suppose Jeff Bridges, mais Obadiah, le prénom qu'il a donné à Stane, est aussi le titre du livre le plus court de la Bible, où il est beaucoup question de châtiment.» Ce qui n'est pas étranger au destin de ce personnage manipulateur. Il était le conseiller de Howard Stark. Il est devenu le bras droit de son fils. À dirigé Stark Industries quand Tony a disparu en Afghanistan. Et, sous ses dehors affables, ce calculateur n'apprécie pas le virage pacifiste que prend le Stark nouveau. Jeff Bridges s'est amusé comme un fou dans ce personnage pour lequel il s'est laissé pousser la barbe et, surtout, rasé la tête. «J'espérais depuis longtemps être obligé de faire ça pour un rôle. J'ai proposé à Jon de passer au rasoir alors que lui hésitait encore à me le demander!»