Même si le diptyque de Steven Soderbegh n'a pas fait l'unanimité, la performance de Benicio del Toro, en revanche, a été saluée par tous les festivaliers. Or, l'acteur n'a connul'histoire d'Ernesto Guevera que tard dans sa vie.

«J'ai grandi à Porto Rico, a-t-il expliqué. Il s'agit d'un endroit où, sous l'influence des États-Unis, le Che n'était pas dépeint sous son meilleur jour, ni de réputation ni dans les images de lui qui circulaient. Puis, un jour, je me suis rendu au Mexique, un pays qui partage avec Cuba une vraie ferveur pour lui, et j'ai vu une photo du Che où on le voyait sourire. C'est à ce moment que je me suis rendu compte à quel point il était vénéré par les gens.»

L'acteur a par ailleurs dû se faire conseiller quant à l'utilisation de la langue espagnole.

«Je croyais que cet aspect serait très facile car l'espagnol est ma langue maternelle. Or, c'était tout le contraire. J'ai quitté Porto Rico à l'âge de 13 ans et mon niveau de langage n'a jamais évolué. Et il n'atteint certainement pas celui d'un militant exercé à formuler ses idées sur le plan intellectuel. Heureusement, j'ai eu de l'aide!»