Après l'internet, le cinéma. Un an après leur arrivée sur le web, les amis de Benoît Roberge s'attaquent dès vendredi à une vingtaine de grands écrans. Nicole Robert, la productrice, tient à bien mettre les choses en perspective. «C'est d'abord un projet de film, avant d'être des capsules. Assez curieusement, ce sont les capsules qui ont aidé à ce que le film se réalise.»

L'automne dernier, Benoit Roberge, invité à une émission de radio pour parler de ses capsules, glisse un mot sur le scénario, en chantier depuis deux ans chez Nicole Robert, la productrice de GO Films.

Le message ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Chez Super Écran, Zoe Crabtree s'intéresse aux déboires de ce quatuor de Montréalais et remet le projet de film au goût du jour au mois de décembre. «Ça nous prenait un déclencheur. Ce déclencheur, ça a été Super Écran», dit Nicole Robert.

Autour de la chaîne de télévision se réunissent un commanditaire et le distributeur du film (Alliance). Le film peut alors se tourner avec un budget minceur (1,3 million), en 18 jours, sans direction artistique, et sans passer par les volets sélectifs de la SODEC et Téléfilm.

Quelques mois à peine s'écoulent entre la décision de faire le film, à l'automne, le début du tournage, au printemps, et sa sortie, le 15 août. «Ça va très vite, c'est un peu un film instantané», raconte le coscénariste et comédien Stéphane E.Roy.

De son côté, la productrice Nicole Robert espère que le public saura apprécier Le cas Roberge. «C'est un gros risque. On a fait le film sans prétention. J'espère que ce côté sympathique va toucher les gens», dit-elle.