Toni Servillo étant de passage à Montréal pour jouer Trilogia della villeggiatura de Goldoni, la Cinémathèque québécoise en profite pour présenter les deux films dans lesquels l'acteur italien s'est illustré en 2008: Il Divo (de Paolo Sorrentino) et Gomorra (de Matteo Garrone).

Dans Il Divo, projeté en présence de l'acteur ce jeudi à 16 h, Servillo se transforme de manière saisissante pour évoquer le physique typé de Giulio Andreotti, influent politicien italien qui a eu un procès pour de présumées associations avec la mafia. 

«Il était important de construire le personnage, de créer le masque, sans participation émotive», juge l'acteur, dont le corps devient littéralement un costume dans ce film. 

Gomorra (le samedi 25 septembre à 21 h), adaptation libre du livre de Roberto Saviano, peint quant à lui le portrait d'une Naples gangrenée par l'omniprésence de la Camorra, la mafia napolitaine. 

«Je crois que le cinéma d'aujourd'hui est parfois plus efficace que la littérature ou le théâtre pour donner la mesure de l'histoire contemporaine, juge Toni Servillo. J'aime beaucoup cette idée de faire du cinéma un miroir et un lieu de réflexion sur la société actuelle.»