Creep, premier long métrage de Patrick Brice, a fait grand bruit à South by Southwest. Au point où les frères Weinstein ont acheté les droits de distribution pour en faire une trilogie.

Le récit débute de façon bien simple, comme dans nombre de films d'épouvante. Aaron (Patrick Brice, aussi réalisateur), caméraman sans le sou, répond à la petite annonce de Josef (Mark Duplass) qui promet 1000$ à la personne qui filmera ses confessions.

L'étrange homme, qui habite un chalet dans les bois, est atteint d'un cancer et souhaite léguer un héritage à son fils à naître. S'ensuivra un habile jeu du chat et de la souris.

À la manière de Blair Witch Project, la caméra subjective, utilisée à bon escient, se fait très présente. L'aspect amateur est souligné à gros traits: la caméra sautille, les éclairages sont blafards, les zoom-in sont brusques et maladroits. Mais ça fonctionne.

Le ridicule de certaines situations, les quelques sursauts inopinés ainsi qu'un Mark Duplass au meilleur de sa forme contribuent à faire de Creep un excellent divertissement.

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De Patrick Brice, États-Unis, avec Mark Duplass et Patrick Brice. 1h20.

Aujourd'hui à 21h40 au Théâtre D.B. Clarke.