Voici quelques suggestions de films à voir et d'activités à ne pas manquer au Festival du nouveau cinéma au cours des prochains jours.

Wonderstruck

Wonderstruck est un film pour enfants, à la manière du Hugo de Martin Scorsese, scénarisé par l'auteur de Hugo Cabret, Brian Selznick, d'après son propre roman. Todd Haynes (Far From Heaven, Carol) s'intéresse cette fois-ci aux destins parallèles de deux enfants sourds, un garçon et une fille, qui font des fugues à 50 ans d'intervalle vers New York, en 1927 et en 1977. Le scénario est naïf, prévisible et plus qu'improbable. Ce qui s'explique peut-être par la nature du public visé. Ce que l'on excuse moins à un cinéaste habituellement aussi subtil que Todd Haynes, c'est le ton appuyé de l'ensemble de cette fable, tant dans la musique que dans la multiplication des genres exploités : animation, film muet, film d'époque des années 70. Même les enfants risquent de s'ennuyer en découvrant l'oeuvre la moins inspirée du réalisateur de I'm Not There depuis Velvet Goldmine. C'est d'ailleurs dans l'évocation de David Bowie et une reconstitution «bluffante» des années 70 que ce film trouve son principal intérêt. Et dans le jeu des actrices, que Todd Haynes réussit toujours à inspirer.

Demain, 15 h, au Cinéma Impérial.

The Killing of A Sacred Deer

Mélange de thriller psychologique et de tragédie grecque, The Killing of a Sacred Deer de Yórgos Lánthimos (The Lobster, Dogtooth) n'est pas sans rappeler The Shining de Kubrick ou Funny Games de Haneke. Avec en prime le style décalé, les situations sordides et l'humour cynique, absurde, noir de noir, du cinéaste grec. Colin Farrell, en chirurgien cardiaque, joue sur le même registre neutre que son personnage de The Lobster. Il prend sous son aile un adolescent étrange, pour des motifs que l'on finira par découvrir. Avec sa femme ophtalmologiste (Nicole Kidman), il sera confronté au plus inimaginable des dilemmes. Ce film, qui navigue entre le réalisme et le fantastique, l'irrationnel et la psychologie humaine, a divisé la critique au Festival de Cannes. Mais c'est une nouvelle pierre dans l'univers tordu d'un cinéaste fascinant.

Dimanche, 20 h, au Cinéma Impérial.

Ciné-concert Der Golem

Pour le dernier ciné-concert du festival, Socalled et ses invités accompagneront musicalement Der Golem, ce film d'horreur réalisé en 1915 par Henrik Galeen et Paul Wegener, chef-d'oeuvre du cinéma expressionniste allemand. 

Aujourd'hui, 18 h 45, au cinéma Impérial.

La marche des zombies

En ce vendredi 13, on nous invite à «bouger nos carcasses malchanceuses» dans une soirée électro disco terrifiante, en compagnie de morts-vivants et des DJs de l'enfer Edit Van Halen (alias Roger Tellier Craig) et EEJUNGMI.

Ce soir, 21 h 13, à l'Agora du Coeur des sciences.

Classe de maître avec Sylvain Bellemare

Dans le cadre des Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant, Sylvain Bellemare, lauréat de l'Oscar du meilleur montage sonore grâce à son travail sur Arrival (Denis Villeneuve), parlera de son art au cours d'une classe de maître. 

Demain à 14 h au Cinéma du Parc.

Un 32 août sur terre avec Denis Villeneuve

Après être venu offrir son plus récent film, Blade Runner 2049, le soir de l'ouverture, Denis Villeneuve boucle la boucle en présentant au public du FNC son tout premier long métrage, restauré par Éléphant, au dernier jour du festival. Pascale Bussières et Alexis Martin en sont les têtes d'affiche. 

Dimanche, 15 h, au Quartier latin 16.

Grande fête de clôture

Il y aura des projections toute la journée dimanche, mais la fête de clôture aura quand même lieu la veille. Pour l'occasion, Shaydakiss et Ruby Jane s'installeront aux platines pour faire danser les festivaliers. 

Demain, 22 h, à l'Agora du Coeur des sciences