Deux comédies d'auteur françaises, Des nouvelles de la planète Mars avec Vincent Macaigne en collègue déséquilibré et envahissant de François Damiens, et Saint Amour avec Benoît Poelvoorde en fils ivre de Gérard Depardieu, sont présentées hors compétition à la Berlinale.

Des nouvelles de la planète Mars de Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien) raconte l'histoire de Philippe Mars, joué par François Damiens (La famille Bélier), un ingénieur informaticien au quotidien peu exaltant.

Il s'efforce de mener une vie rangée entre un patron qui distribue des bonbons Haribo à ses employés, un fils devenu végétarien, une fille obsédée par la réussite, une soeur artiste impudique et une ex-femme imprévisible.

Mais l'irruption d'un collègue perturbé, dangereux et incontrôlable, joué par Vincent Macaigne (La bataille de Solférino, Les innocentes), qui se promène partout avec un hachoir et va venir s'installer chez lui, donne à sa vie des allures de cauchemar.

Pour ce film, qu'il définit comme une «comédie existentielle» au ton singulier, où le fantastique n'est jamais très loin, Dominik Moll explique être parti de «l'idée d'un personnage qui essaie de bien faire».

Mais l'idéal de vie de cet homme va se retrouver mis à mal par un entourage «qui n'est pas du tout raisonnable» et l'arrivée d'un «élément perturbateur».

Dans Saint Amour, septième long métrage du duo de l'émission Made in Groland Gustave Kervern et Bruno Delépine (Mammuth, Louise-Michel), Benoît Poelvoorde interprète quant à lui un alcoolique en mal d'amour, fils d'un agriculteur campé par Gérard Depardieu.

Il s'amuse à faire chaque année la route des vins sans sortir du Salon de l'agriculture, en sillonnant les stands des différentes régions de France.

Mais son père décide de l'emmener sur la vraie route des vins pour se rapprocher de lui. Accompagnés dans leur équipée par un chauffeur de taxi qui se prend pour un Don Juan (Vincent Lacoste), ils vont croiser toute une galerie de personnages hauts en couleur, d'une serveuse de restaurant obsédée par la crise de la dette à un étrange logeur joué par Michel Houellebecq.

Road-movie décalé, qui parle aussi «du malaise du temps» selon Gustave Kervern, le film est également l'occasion de voir un Benoît Poelvoorde échevelé interpréter dans une scène les «dix stades de l'ivresse».

«Ce n'est pas évident, c'est l'une des choses les plus dures de jouer l'ivresse», a expliqué à l'AFP Benoît Delépine, indiquant que Benoît Poelvoorde s'était «mis dans l'atmosphère» pour jouer ces scènes. Les «dix stades de l'ivresse», «on l'a fait en vrai», a-t-il ajouté. «Sur l'alcool, on sait de quoi on parle...», dit-il.