Le cinéaste espagnol Alejandro Amenabar a retrouvé vendredi son public après six ans d'absence, avec Régression, présenté en avant-première pour l'ouverture du Festival international de cinéma de San Sebastian, dans le nord de l'Espagne.

La nouvelle livraison du réalisateur de Mar Adentro, Oscar du meilleur film étranger en 2004, très attendue, a été accueillie par une salve d'applaudissements.

«Il commence comme un film de terreur, puis c'est un thriller et il se termine comme un drame», a-t-il déclaré ensuite aux journalistes.

Amenabar était absent des salles obscures depuis six ans. «Je n'arrivais pas à trouver l'histoire», a-t-il confié en marge de l'ouverture de ce festival, l'un des plus importants du monde hispanophone, où seront présentés 22 films en sélection officielle, dont 17 participent à la compétition pour la Concha de Oro, le coquillage d'or.

«Je voulais faire un film de terreur, et j'ai pensé à des excuses de narration comme les vampires, le satanisme, le diable, je pensais que c'était un bon point de départ (...) mais je n'arrivais pas à trouver un nouvel angle».

Puis Amenabar a découvert le phénomène des abus liés aux rituels sataniques, «un phénomène très fort aux États-Unis dans les années 1980 et j'ai vu que cela me permettait de continuer à travailler le projet sur le satanisme et d'explorer aussi l'univers mental».

L'Américain Ethan Hawke et la britannique Emma Watson sont les principaux protagonistes de l'oeuvre, projetée hors compétition. Elle conte l'histoire d'une jeune femme (Emma Watson) qui accuse son père d'un crime. Mais à l'arrivée du détective Bruce Kenner (Ethan Hawke), tout se complique.

Amenabar revient ainsi au «thriller» psychologique, un genre qu'il avait déjà dominé avec Tesis ou Ouvre les yeux.

À San Sebastian, les frères cinéastes pyrénéens Jean-Marie et Arnaud Larrieu présenteront aussi pour la première fois hors de France 21 nuits avec Pattie.

Figurent également en compétition officielle pour le grand prix The Boy and the Beast du Japonais Mamoru Hosoda, Sparrows de l'Islandais Rúnar Rúnarsson ou Moira du Georgien Levan Tutberidze.

Cette 63e édition du festival s'achève le 26.

Le cinéma d'Amérique latine aura toute sa place, dans la traditionnelle section «Horizons latins», où 14 films sont présentés cette année, déjà un bon cru pour le cinéma latino-américain, notamment grâce au Chilien Pablo Larrain, Grand prix du Jury à la Berlinale en février, qui ouvrira cette section avec Le club.