Interpol fait appel à une équipe de voleurs d’œuvre d’art afin d’empêcher un groupe de cyberterroristes de mettre la main sur une quantité d’or importante.

Voler, c’est mal. Sauf à Hollywood. D’ailleurs, les films de gentils voleurs forment possiblement la branche la plus importante du genre heist movies.

Ces œuvres, remplies de scènes d’action impressionnantes, de plans élaborés et d’épreuves, assurent généralement un bon divertissement. Et quand les protagonistes sont sympathiques, le public a tendance à se rallier à eux. Encore plus s’ils sont cool et calmes comme Danny Ocean et sa bande. Celle de Lift n’a pas le charisme de George Clooney, Brad Pitt et compagnie, ou de Frank Sinatra, Sammy Davis Jr. et leurs amis, mais parvient en partie à nous charmer.

C’est la version posée et non paquet de nerfs de Kevin Hart (Central Intelligence, les nouveaux Jumanji) qui incarne Cyrus, leader de l’équipe. Sans être mauvais, il perd un peu de son intérêt lorsqu’il joue ce genre de rôle. À l’exception du brillant Vincent D’Onofrio (Dumb Money, Full Metal Jacket), le reste du groupe est plutôt insipide. Et surtout rempli de clichés.

Lift regorge aussi de répliques qu’on a l’impression d’avoir entendues ailleurs. Bien que les dialogues du scénariste Daniel Kunka (12 Rounds) soient élémentaires et que les mécanismes de son intrigue soient trop compliqués, son histoire a du rythme. La réalisation de F. Gary Gray (The Italian Job, The Fate of the Furious) y est certainement pour quelque chose, même si ses effets de caméra sont souvent plus tape-à-l’œil que spectaculaires. Le dernier acte en altitude génère tout de même une bonne dose d’adrénaline.

La troupe de Cyrus tente un braquage en plein vol à la demande d’un dirigeant d’Interpol (fâché Sam Worthington), qui veut empêcher le paiement d’un demi-milliard en lingots d’or d’un dangereux criminel (futile Jean Reno) à des cyberterroristes. L’agente Abby Gladwell (Gugu Mbatha-Raw), qui cherche à épingler Cyrus depuis un moment, est aussi de la mission.

En plus de bonnes scènes d’action, la dynamique entre l’actrice vue dans les séries Loki et Black Mirror et Kevin Hart est ce qui fonctionne le mieux dans Lift. Leurs personnages se font la cour de façon amusante et crédible, ce qui allège le récit et le rend plus invitant.

La trame sonore de Dominic Lewis et de Guillaume Roussel ressemble à celle d’une publicité d’agence de voyages – bien que le film nous fasse « visiter » plusieurs villes. Au moins, Busy Earnin’, de Jungle, accompagne le générique.

Malgré ses nombreux défauts, Lift peut être une vue agréable à la maison.

Lift (V. F. : En plein vol)

Action

Lift (V. F. : En plein vol)

F. Gary Gray

Avec Kevin Hart, Gugu Mbatha-Raw, Vincent D’Onofrio

1 h 44
Sur Netflix

5/10