Synopsis : Quelque part en Afrique de l’Ouest, le royaume du Dahomey est défendu par une armée de femmes, les Agojie, menées par la générale Nanisca (Viola Davis). Alors qu’une nouvelle génération de guerrières est formée, dont la jeune et ambitieuse Nawi (Thuso Mbedu), une menace pèse sur le royaume.

Le jeu de Viola Davis dans ce film lui vaudra peut-être un autre Oscar. Ou du moins une sélection. Elle interprète ici avec la justesse qu’on lui connaît une femme forte à la tête d’une armée, une femme qui sait se battre et tuer de sang-froid. Une femme qui, on l’apprend bien assez vite, a aussi des failles, des cauchemars qui la hantent.

Autour d’elle gravitent beaucoup d’autres femmes, toutes aussi majestueuses et sans peur. Lashana Lynch et Sheila Atim sont très convaincantes dans leurs rôles respectifs. L’une est Izogie, guerrière aussi courageuse que drôle. L’autre joue Amenza, magicienne et voix de la sagesse. Et puis, il y a la jeune Nawi, arrogante, mais aussi sensible et fonceuse, dont on suit le destin comme on suit celui des guerrières Agojie et du royaume qu’elles protègent. L’actrice sud-africaine Thuso Mbedu est éblouissante dans son premier rôle dans un long métrage.

L’intrigue se déroule dans les années 1920, il est question d’esclavage, de l’emprise des Européens sur le peuple et ses terres. L’histoire fictive des Agojie est basée sur le véritable destin des Amazones du Dahomey, portant le même nom. Nawi est d’ailleurs le prénom de celle que l’on considère comme la dernière Agojie, une Béninoise s’étant battue contre l’armée française à la fin du XIXe siècle.

The Woman King est une ode à la femme et à sa force, à l’Afrique et à sa beauté. Le corps des guerrières en mouvement, les paysages époustouflants, les habits (quel travail aux costumes de Gersha Phillips !), les chants, les danses… Tant de choses émerveillent dans ce long métrage de plus de deux heures. Les scènes de combat sont grandioses, tout est somptueusement chorégraphié. Les moments de drame sont déchirants. L’intrigue est prenante. L’ensemble de la distribution (dont John Boyega, soulignons-le, qui joue un roi convaincant au milieu de toutes ces actrices) est fantastique.

La scénariste et réalisatrice Gina Prince-Bythewood (Love and Basketball, The Old Guard) propose un film ancré dans la réalité historique, qui rappelle les heurts du passé, tout en proposant un virage fictif tout à fait captivant.

The Woman King (V.F. : La femme roi)

Action / drame épique

The Woman King (V.F. : La femme roi)

Gina Prince-Bythewood

Avec Viola Davis, Thuso Mbedu, John Boyega et Lashana Lynch

2 h 15
En salle

8/10

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