Au service d’obstétrique d’un hôpital parisien, quatre couples et un trio se présentent simultanément pour la naissance d’un enfant. Mais leurs parcours pour arriver à ce moment attendu est tout sauf normal. Heureusement que le personnel de l’hôpital, dont la sage-femme Dominique et le DAntoine, sont là !

Tirées d’extraits de documentaires surannés, les premières images du film, couples d’animaux filmés en train de se reproduire, comme s’il fallait nous rappeler que ceci remonte à la nuit des temps, donne le ton. Le mauvais ton pour tout dire.

La légèreté de cette « bonne » blague sera reproduite un nombre incalculable de fois dans cette comédie chorale pratiquement insipide sur tous les plans.

Bien sûr, il faut, face à une telle proposition, baisser la garde, se dire qu’on est dans une comédie burlesque et qu’il faut la prendre ainsi. Mais l’addition des situations invraisemblables sur lesquelles le scénario appuie très fort nous a donné envie d’abandonner le navire plus d’une fois.

Ici donc, nous avons droit à une présidente d’entreprise qui accouche tout en tenant une réunion hautement stratégique pour envoyer un satellite qatari avec une fusée française dans l’espace. L’arbitre d’un important match de soccer qui, apprenant à la mi-temps qu’il va être papa à la suite d’une aventure d’un soir, s’impatiente de voir la partie s’éterniser. Un spécialiste de sports d’endurance traverse la France à la course, à cheval, en canot, pour aller rejoindre sa femme.

Sur papier, ça va encore. À l’écran, ça ne va pas du tout. On reste de glace face à ces situations improbables. Le film choral est un exercice de précision qui demande un jeu parfait des comédiens et un montage exceptionnel pour garder le rythme. Ici, malheureusement, ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas la présence surprise d’une très grosse pointure dans la distribution qui va sauver les meubles.

Ce récit fragmenté est évidemment mû par des lignes de convergence vers la maternité d’un hôpital où la sage-femme Dominique (Josiane Balasko) et le médecin Antoine (Nicolas Maury, bien connu pour son rôle d’Hervé dans la série Appelez mon agent) sont des collègues à couteaux tirés. Or, le passage où ils trouvent enfin un terrain d’entente repose sur une révélation si lourde qu’elle déséquilibre tout le reste du récit.

Ainsi vont les deux premiers tiers de ce film qui ne passera pas à l’histoire. Le dernier tiers, heureusement, est nettement plus sympathique. Avec la naissance de chaque enfant s’installe une forme de tendresse, d’actes d’amour où les membres de la distribution sont nettement plus convaincants que dans la première partie.

En salle dès le 7 février

C’est la vie

Comédie

C’est la vie

Julien Rambaldi

Avec Josiane Balasko, Léa Drucker, Nicolas Maury

1 h 39

4/10

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