Viendra le feu : implacable destin ★★★½

Après avoir purgé une peine d’emprisonnement pour avoir provoqué un incendie, un homme retourne dans son village niché dans les montagnes de la Galice, où vit sa mère. La vie s’y déroule paisiblement, jusqu’au jour où un autre incendie se déclare…

Lauréat l’an dernier du prix du jury de la section Un certain regard du Festival de Cannes, Viendra le feu (O que arde) fait partie de ces œuvres ayant besoin du grand écran pour se faire apprécier à leur juste valeur. Non seulement pour les images, sublimes (que signe Mauro Herce), mais aussi parce qu’il s’agit d’un film dans lequel le spectateur doit s’immerger totalement.

Les circonstances rendant ce type d’expérience plus difficile, le plus récent opus d’Oliver Laxe (Mimosas, La voie de l’Atlas) ravira néanmoins les cinéphiles, dans la mesure où la puissance métaphorique et visuelle de ce long métrage est quand même assez forte pour aussi se révéler sur un plus petit écran.

Modulé au rythme de la nature dans un village reculé, niché dans les montagnes, le récit est construit autour de l’existence d’un homme condamné pour avoir provoqué un incendie, dont la réhabilitation va quand même bon train auprès de ses concitoyens. L’accueil que lui a réservé sa mère à sa sortie de prison, une femme dont l’affection se devine plus qu’elle ne s’affiche, contribue aussi à ce retour au monde.

Aux gestes simples du quotidien se juxtaposent la beauté majestueuse de la nature, mais aussi sa loi implacable, en résonance à celle des hommes, toujours à la recherche de coupables. Grâce à une caméra attentive, une approche dépouillée, des airs d’opéra parfois, Oliver Laxe propose un film évoquant l’aspect implacable du destin.

Viendra le feu est offert à la location sur la plateforme du Cinéma Moderne. 

★★★½

Viendra le feu (V.O. : O que arde). Drame d’Olivier Laxe. Avec Amador Arias, Benedicta Sánchez, Inazio Abrao. 1 h 26.

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