Ce film d'Hervé Mimran (Tout ce qui brille) est inspiré d'une histoire vécue par Christian Streiff, l'ancien PDG de Peugeot Citroën. Ce dernier a d'ailleurs publié un récit biographique, J'étais un homme pressé, dans lequel il explique comment sa vie a basculé après qu'il eut été terrassé par un AVC dans son bureau, il y a une dizaine d'années.

Le choix de confier le rôle à Fabrice Luchini n'est certes pas innocent. Amoureux des mots et de la langue française, l'acteur campe ici un personnage aux prises avec un grave problème de langage, qui lui fait mélanger les syllabes, parler à l'envers et même, parfois, inventer des mots de toutes pièces. Mimran essaie de tirer un effet comique de cette nouvelle réalité dans laquelle évolue l'homme d'affaires, mais sur la durée d'un long métrage entier, cet effet s'estompe.

Cela dit, Fabrice Luchini, très sobre, exploite au mieux les caractéristiques d'un personnage somme toute assez prévisible. Dans cette variation d'Intouchables, il portera un nouveau regard sur sa vie, notamment grâce à une orthophoniste (Leïla Bekhti) qui s'occupe de sa rééducation. Ce numéro d'acteur est sans contredit l'élément le plus fort de ce film.

Soulignons par ailleurs la participation d'Yves Jacques, très crédible dans le rôle d'un grand patron.

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Un homme pressé. Comédie dramatique de Hervé Mimran. Avec Fabrice Luchini, Leïla Bekhti, Yves Jacques. 1 h 40

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Affiche fournie par A-Z Films

Un homme pressé