Le trio derrière Turbo Kid prépare un film de zombies nouveau genre. François Simard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell réaliseront la comédie d’horreur We Are Zombies.

Cette coproduction Québec-France, qui fait partie des huit longs métrages auxquels la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) vient d’accorder son soutien financier, brossera le portrait de Necropolis, une ville infestée de zombies, qui — étonnamment — ne démontrent aucun intérêt pour l’ingestion de chair humaine. Alors qu’une puissante corporation entend éliminer ces laissés-pour-compte qui n’apportent rien à l’état, trois joyeux lurons tentent de sauver des griffes de l’entreprise leur grand-mère qui a été kidnappée.

Tout comme Turbo Kid, We Are Zombies sera tourné en anglais. Christal Films (Les affamés, La Bolduc) et Full House (King, Bang Gang — une histoire d’amour moderne) produiront l’offrande scénarisée par François Simard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell, alias le collectif RKSS.

Au départ, le film s’appelait The Z Word. Les créateurs ont récemment modifié son titre, nous informe Christal Films. On ignore les raisons pour lesquelles l’équipe a procédé au changement. Ce qu’on sait, c’est qu’il survient alors qu’on apprend que Michel Hazanavicius a débaptisé son prochain film, Z comme Z, qui doit ouvrir le 75e Festival de Cannes, en mai. Mettant en vedette Romain Duris et Bérénice Bejo, la comédie s’intitule dorénavant Coupez ! en raison de l’importante « charge symbolique » prise par la lettre Z depuis le début du conflit en Ukraine, explique le cinéaste dans un communiqué. Au cours des derniers mois, la lettre Z est devenue le signe de ralliement prorusse.

Sortie en 2015, la comédie d’action post-apocalyptique Turbo Kid s’était illustrée dans plusieurs festivals internationaux. Elle mettait notamment en vedette Laurence Lebœuf.

Après Norbourg

La SODEC n’appuie pas seulement We Are Zombies. Parmi les autres projets de longs métrages en coproduction retenus pour l’aide financière, signalons Allah n’est pas obligé, du réalisateur français Zaven Najjar, le film d’animation Elli, Le plus vivant possible, Les tortues, The Braid (La tresse) et In Cold Night.

D’après un scénario de Patrick Whistler (Cardinal), ce thriller du réalisateur de Norbourg, Maxime Giroux, raconte l’histoire d’Ava, qui sort de prison avec l’objectif de reprendre le trafic de drogue auquel elle s’adonnait avec Tom, son frère jumeau. Mais quand ce dernier est assassiné sous ses yeux. Ava doit prendre sa fille sous son aile et entreprendre une cavale nocturne effrénée durant laquelle elle renouera avec son père.

Une première pour Xavier Dolan

Enfin, Xavier Dolan coproduira, via Sons of Manual, la société de production qu’il dirige avec Nancy Grant, La bête. Selon les informations divulguées, il s’agit d’« un film d’anticipation teinté d’horreur » réalisé par Betrand Bonello, cinéaste et scénariste français à qui l’on doit Saint-Laurent, L’Apollonide, Le pornographe et Nocturama.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Xavier Dolan et Nancy Grant en 2016

L’action du long métrage, qui survient dans un futur proche où les émotions sont devenues dangereuses, s’articule autour du personnage de Gabrielle, qui décide de purifier son ADN au moyen d’une machine qui doit la plonger dans ses vies antérieures pour l’expurger de tout sentiment fort. C’est alors qu’elle rencontre alors Louis et ressent une puissante connexion, comme s’ils s’étaient toujours connus.

La bête devait mettre en vedette Léa Seydoux (La vie d’Adèle, No Time To Die) et Gaspard Ulliel, mais après la mort du comédien, en janvier dernier, le tournage a été repoussé, rapportent les médias français. Xavier Dolan s’est associé aux Films du bélier pour produire ce long métrage.

C’est la première fois que Sons of Manual, qui avait jusqu’ici exclusivement produit les films de Xavier Dolan, produit l’œuvre d’un autre cinéaste, nous confirme Nancy Grant.