Après plus de quatre ans à la tête de l’organisation, Christa Dickenson quitte son poste de directrice générale et cheffe de la direction de Téléfilm Canada. Une décision « difficile à prendre », mais encouragée par le « sentiment du devoir accompli ».

« Il y a eu une transformation incroyable et importante ces dernières années », constate la directrice sortante, qui laissera sa place le 9 septembre prochain. Christa Dickenson le dit d’emblée : il a toujours été question pour elle de n’exercer qu’un mandat à la direction de l’organisme d’État. « C’est important de laisser la place aux autres et d’avoir une belle transition », estime-t-elle.

Après de grands défis qu’elle estime avoir relevés, le temps est venu de passer le flambeau et de se tourner vers de nouvelles occasions (dont elle ne peut parler pour le moment). Son mot d’ordre à son arrivée en poste, à l’été 2018 ? « Mettre à jour [Téléfilm] », répond-elle. « On a adapté nos programmes afin de lever des barrières à l’accès. Ce sont des changements qu’on a faits avec l’industrie, après l’avoir écoutée. »

Défis et réussites

Au cours des quatre dernières années, sous la direction de Christa Dickenson, Téléfilm a lancé la plus grande consultation pancanadienne sur l’indice de réussite, ainsi que le programme de développement et le programme Talents en vue. Un financement supplémentaire de 105 millions sur une période de trois ans a été accordé par le gouvernement. Pour Mme Dickenson, il était important d’établir des bases qui soient pérennes. Par exemple, « on a un comité de langues tierces pour que les créateurs qui ont des projets dans une langue autre que le français, l’anglais ou une langue autochtone puissent proposer leur travail. Ça va changer beaucoup de choses pour les soumissions dans le futur », observe-t-elle.

Un défi à relever que personne n’aurait pu anticiper a été la pandémie et ses conséquences désastreuses sur l’industrie.

Téléfilm administre désormais le Fonds d’indemnisation à court terme pour les productions audiovisuelles canadiennes et a obtenu des sommes supplémentaires pour soutenir la relance du secteur des arts et de la culture.

« Une chose dont je suis fière, à l’interne, c’est qu’on a atteint la parité homme-femme, affirme Mme Dickenson. C’est un gros succès pour toute l’équipe. » Cette équipe, elle ne cesse d’ailleurs de la louanger. « On a plus de 200 experts au sein de Téléfilm », dit-elle.

Si elle devait ne donner qu’un conseil à la personne qui lui succédera, ce serait d’ailleurs de toujours « être à l’écoute » de ces experts, mais aussi de l’industrie. « Il faut les écouter et avoir la volonté de faire des virages au besoin, comme on l’a fait avec la COVID-19. C’est ce qui nous a rendus plus forts finalement. »