Avec Mourir en vie, Benoît Brière signe en fait sa toute première réalisation au cinéma, d’après un scénario du Dr Jean-François Chicoine. Les deux auteurs sont de grands amis dans la vie. Les comédiens Marcel Sabourin, Élise Guilbault et Dorothée Berryman complètent la distribution.
Campé durant le réveillon de Noël, le film raconte de façon très poignante comment le Dr Luc Chicoine, malade et très endeuillé depuis la mort de sa femme Esther, ébauche un plan pharmacologique sans faille pour en finir. Mais son fils a une autre vision de la vie et de l’avenir…
Autobiographique ? demande-t-on à Benoît Brière. « Alors là, totalement, répond-il en riant. Nous sommes dans les 99,99999 % de vérité, avec des dialogues romancés à quelques lignes près. »
Benoît Brière explique que son ami Jean-François Chicoine lui a raconté cette histoire durant un souper de Noël. La réaction du comédien a été instantanée. « Ça ferait un excellent court métrage », lance-t-il.
Chicoine l’a pris au mot et lui a envoyé un scénario de 45 pages dès le lendemain matin. Il faut dire que ce dernier n’est pas nouveau dans le cinéma, ayant été conseiller à la scénarisation pour André Forcier, Anik Jean et d’autres.
Le film a entre autres été tourné dans les murs de l’hôpital Sainte-Justine, où travaille le Dr Chicoine, et à l’extérieur de l’ancien Hôtel-Dieu. La Dre Caroline Quach-Thanh, bien connue pour ses commentaires dans les médias depuis le début de la pandémie, y fait une apparition éclair.
Louise Forestier et quelques autres comédiens ont aussi de courtes présences.
Benoît Brière nous a indiqué que le film de 35 minutes sera aussi projeté au Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue plus tard à l’automne et qu’il a été soumis à divers festivals du septième art. Nul doute qu’il susciterait de l’intérêt à la télévision québécoise. À suivre.
Rosa et Théodore
Par ailleurs, M. Brière joue dans le court métrage Rosa, de Jean-Michel Gervais et Gabriel J. Lemay, dans lequel il interprète un psychiatre qui fait face à une immense méprise. Le comédien Théodore Pellerin, toujours aussi juste, lui donne la réplique dans ce film qui roule sa bosse depuis un bon moment.
« Théodore et moi avions joué ensemble dans 30 vies, rappelle Benoît Brière. Les deux réalisateurs n’osaient pas l’appeler, alors je leur ai dit de me laisser faire et Théodore a accepté. Ce jeune comédien est une vieille âme avec une grande humilité dans le travail. C’est aussi un essayiste, en ce sens qu’il emprunte des avenues inconnues et n’a peur de rien. Une attitude qui se transmet sur un plateau de tournage. »
Le festival Percéides en est cette année à sa 13e présentation. En raison de la pandémie, il a été divisé en deux segments. La deuxième portion, en salle, s’amorce aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 26 septembre.
La programmation comprend quelque 80 films en provenance de 15 pays. On pourra entre autres y voir le documentaire Comme une vague, de Marie-Julie Dallaire, Un fleuve l’hiver, de Félix Lamarche, Le club Vinland, de Benoit Pilon, les courts métrages de fiction Le danger en face, d’Alexis Chartrand, et Comme une comète, d’Ariane Louis-Seize, le long métrage Été 85, de François Ozon et tant d’autres.
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Mourir en vie
Benoît Brière
Avec Benoît Brière, Marcel Sabourin, Élise Guilbault et Dorothée Berryman
35 minutes