Notre envoyé spécial à Venise fait un compte rendu des dernières nouvelles de la Mostra.

(Venise) Une aide précieuse de Guillermo del Toro

À la fin du long générique de Dune, Denis Villeneuve remercie personnellement Guillermo del Toro. À La Presse, le cinéaste québécois a expliqué pourquoi le rôle du réalisateur de The Shape of Water a été important dans sa démarche. « Guillermo est quelqu’un avec qui j’ai développé progressivement une amitié et qui inspire confiance. Très généreux de nature, il est l’un des rares réalisateurs sur la planète devant qui je peux me mettre à nu et sentir qu’il va me dire la vérité, toujours avec bienveillance. Quand j’ai eu besoin de certains conseils à l’étape du montage, je suis allé à Toronto lui montrer une première version, et nous avons passé une soirée incroyable à parler de cinéma. Il y a parfois sur notre route des gens qui sont de bon conseil et Guillermo en fait partie. Ses conseils m’ont habité pendant toute la postproduction du film. Son aide fut précieuse. »

Une carrière internationale s’annonce pour Illusions perdues

PHOTO FOURNIE PAR GAUMONT

Benjamin Voisin dans Illusions perdues, de Xavier Giannoli

Avant même sa présentation dimanche, le nouveau film de Xavier Giannoli, Illusions perdues, a trouvé preneur pour une distribution dans de nombreux territoires internationaux, y compris le Québec. Selon le journal spécialisé Variety, Les Films Opale s’est porté acquéreur des droits d’exploitation de ce film d’époque dont l’un des acteurs est Xavier Dolan. En lice pour le Lion d’or, cette adaptation du monument littéraire d’Honoré de Balzac met en vedette Benjamin Voisin (Été 85) dans le rôle du jeune poète Lucien de Rubempré, autour de qui gravite une distribution de prestige, de laquelle font aussi partie Gérard Depardieu, Cécile de France et Vincent Lacoste.

Un nouveau départ pour Paolo Sorrentino

PHOTO JOEL C RYAN, ASSOCIATED PRESS

Paolo Sorrentino pose en compagnie de Filippo Scotti (à gauche), jeune vedette de La main de Dieu, un film fortement inspiré de la propre vie du cinéaste.

Dans La main de Dieu (È stata la mano di Dio), Paolo Sorrentino retrace ses années d’adolescence, marquées autant par l’exaltation de voir Diego Maradona jouer à Naples que par la tristesse engendrée par la perte inattendue de ses parents. « Je me sens enfin capable de raconter cette histoire, peut-être parce que j’ai eu 50 ans l’an dernier et que c’est le bon âge pour faire un film aussi personnel », a déclaré le cinéaste, lauréat en 2014 de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère grâce à La grande bellezza. Lors de cette conférence de presse, le cinéaste a en outre révélé qu’il voyait peut-être en ce film un tournant. « Je suis venu ici [à Venise] il y a 20 ans avec mon premier film [L’homme en plus], et j’aime croire qu’il s’agit maintenant d’un nouveau départ. La main de Dieu, présenté en compétition officielle, sera offert sur la plateforme Netflix le 15 décembre.