Notre envoyé spécial sur la Croisette fait un compte rendu des dernières nouvelles du Festival de Cannes.

(Cannes) Un rôle écrit pour Sophie Marceau

« Ça fait rêver, hein ? Je crois qu’il y a beaucoup d’actrices qui m’en veulent, là ! », s’est exclamée Sophie Marceau après que François Ozon eut expliqué son envie de travailler avec la comédienne depuis longtemps. Le réalisateur de Grâce à Dieu a d’ailleurs écrit le scénario de Tout s’est bien passé, une adaptation d’un récit d’Emmanuèle Bernheim, expressément pour elle, a-t-il révélé au cours d’une conférence de presse tenue jeudi. « C’est un rôle magnifique, a ajouté Sophie Marceau, d’autant qu’il est accompagné de vérité puisque ce personnage, une amie de François, a réellement existé. Il y a quelque chose de très intime dans ce film qui, justement, traite de l’intime. » Rappelons que Tout s’est bien passé, en lice pour la Palme d’or, relate l’histoire d’une femme à qui son père, diminué par la maladie (magistralement interprété par André Dussollier), demande de l’aider « à mourir ».

Faire du cinéma en Israël

PHOTO VALERY HACHE, AGENCE FRANCE-PRESSE

Nadav Lapid présente à Cannes Le genou d’Ahed, un film choc, en lice pour la Palme d’or.

« Peu importe le gouvernement en place, je suis préoccupé par l’âme de mes concitoyens parce que je suis préoccupé par ma propre âme », a déclaré jeudi le cinéaste israélien Nadav Lapid, scénariste et réalisateur du percutant film Le genou d’Ahed, présenté en compétition officielle. « Il n’y a, à mes yeux, pas de différence entre le privé et le politique. Dans mes films, les personnages peuvent livrer des discours politiques de façon très personnelle et danser de façon très politique. Je ne me sens ni meilleur ni pire que mes concitoyens et c’est la raison pour laquelle je me sens autorisé à en parler. » Le genou d’Ahed relate l’histoire d’un cinéaste israélien, confronté chez lui à un système insidieux faisant en sorte que certains sujets ne peuvent être abordés.

Les festivaliers se soumettent aux nouvelles mesures

PHOTO BRYNN ANDERSON, ASSOCIATED PRESS

Palais des festivals de Cannes

Rien n’est plus difficile que d’implanter un nouveau système de fonctionnement ou, pire, de tenter de modifier des habitudes bien ancrées dans les esprits depuis des années. Pandémie oblige, les festivaliers tentent de s’adapter aux nouvelles mesures, même si, au cours des premiers jours du festival, la machine a un peu manqué d’huile. Les journalistes désirant assister à une projection, même si celle-ci est uniquement destinée à la presse, doivent impérativement commander un billet d’entrée, en plus de présenter leur fameux badge. Personne ne ferait vraiment de cas de cette étape supplémentaire, si ce n’était le fait que le système informatique, qui n’empêche en rien la formation de grandes files d’attente à la porte des salles, plante plus souvent qu’à son tour…