(Cannes) Val Kilmer fait un retour amer au Festival de Cannes avec un documentaire, principalement issu de ses propres archives, racontant sa brillante carrière à Hollywood puis sa dégringolade avant un cancer qui l’a aujourd’hui privé de sa voix.

Diffusé hors compétition, Val, produit par Amazon, est un tendre portrait de l’Américain de 61 ans, vedette de Top Gun (1986) et de The Doors (1991).

L’acteur n’a pas fait le déplacement sur la Croisette, mais ses enfants, Jack et Mercedes Kilmer, sont présents.

Opéré de la gorge, l’acteur, qui ne peut plus s’exprimer distinctement, sera au générique de Top Gun : Maverick, suite du film qui l’a rendu célèbre, en salles l’automne prochain.

Le documentaire, réalisé par Leo Scott et Ting Poo, des proches de la vedette, le montre devenu l’ombre de ce qu’il était autrefois, réduit à signer des autographes dans des conventions pour promouvoir, comme il le dit « mon ancien-même ».

PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS

Val Kilmer n’a pas fait le déplacement sur la Croisette, mais ses enfants, Jack et Mercedes Kilmer, étaient présents.

Le film pioche dans les innombrables vidéos personnelles de l’artiste, qui vit avec une caméra depuis qu’il est enfant, montrant notamment de nombreuses scènes inédites de ses tournages parmi lesquels certains de ses plus grands succès comme Tombstone, The Doors et Batman Forever.

L’une d’elles montre un conflit entre Kilmer et le réalisateur John Frankenheimer sur le tournage de L’île du Dr Moreau (1996), un flop qui a marqué le début du déclin de la vedette. Le documentaire ne s’attarde pas toutefois sur son caractère supposément emporté.

« Les auteurs évitent de parler de certains aspects de l’héritage de Kilmer qu’il aurait été intéressant d’interroger, comme sa réputation d’être un acteur difficile avec les réalisateurs », écrit le Screen Daily. Qui juge toutefois que le film montre une « fragilité » de l’acteur « étonnamment touchante ».

Val Kilmer a été le plus jeune élève à faire son entrée à la prestigieuse Julliard School à New York. Alors qu’il ambitionnait de faire des films sérieux, il s’est surtout retrouvé à jouer dans des blockbusters, et plus tard des flops onéreux.