(Bobigny) Ladj Ly, réalisateur français multiprimé des Misérables, a été entendu mardi et mercredi en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour blanchiment visant l’association qui chapeaute son école de cinéma en région parisienne, selon des sources proches de l’enquête.

Le cinéaste de 40 ans et son frère Amadou ont été interrogés par la police dans le cadre de l’enquête, ouverte en février 2020 pour abus de confiance et blanchiment à l’encontre de leur association La Cité des arts visuels.

Leurs gardes à vue ont débuté mardi et ont été levées mercredi en début d’après-midi, a indiqué le parquet de Bobigny, en précisant que l’enquête se poursuit. Contactée par l’AFP, Me Julia Minkowski, l’avocate du cinéaste, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Cette enquête avait donné lieu en janvier à une perquisition dans les locaux de l’association à Montfermeil, cette ville de banlieue parisienne où le cinéaste a grandi, vit et a installé son école de cinéma.

Membre du collectif artistique Kourtrajmé (« court métrage » en verlan), Ladj Ly a accédé à la notoriété internationale en 2019 avec son film coup de poing Les Misérables qui avait notamment obtenu le prix du Jury au Festival de Cannes en 2019.

Encensé par la critique, ce tableau sombre des banlieues a fait le tour de la planète et suscité l’engouement du milieu du 7e art pour le travail du réalisateur.

L’école Kourtrajmé offre une formation gratuite et sans condition d’âge ni de diplôme en cinéma ou en art de l’image. Le jeune établissement compte déjà nombre de collaborateurs et partenaires prestigieux, de l’artiste JR à la plateforme américaine Netflix.