(Toronto) La réalisatrice de documentaires Alanis Obomsawin a remporté le prestigieux prix Glenn-Gould, doté d’une bourse de 100 000 $, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle de longue date aux arts.

L’Abénakise de 88 ans, qui est également musicienne, a été sélectionnée par un jury composé de ses pairs pour saluer son dévouement à raconter la vie et les préoccupations des membres des Premières Nations.

Mme Obomsawin a réalisé plus de 50 films au cours de son demi-siècle de carrière à l’Office national du film, y compris les documentaires marquants Les évènements de Restigouche et Kanehsatake — 270 ans de résistance. L’organisme Québec cinéma lui a remis cette année son prix « Hommage » pour l’ensemble de son œuvre.

Créé en 1987, le prix Glenn-Gould est décerné en l’honneur du pianiste virtuose canadien, décédé en 1982 à l’âge de 50 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral. Le prix, décerné tous les deux ans, a été remis récemment à la chanteuse d’opéra américaine Jessye Norman, au compositeur américain Philip Glass, à l’homme de théâtre Robert Lepage et à Leonard Cohen.

C’est la musicienne et artiste visuelle Laurie Anderson qui était la présidente du jury international cette année. Les autres membres du jury, qui représentaient un éventail de disciplines, incluaient le musicien Richard Reed Parry du groupe Arcade Fire, le musicien Surojeet Chatterji, l’écrivain-photographe Teju Cole, le producteur de musique A. R. Rahman, l’auteur Neil Gaiman et l’actrice canadienne Tatiana Maslany.

Mme Obomsawin choisira également un jeune artiste ou un ensemble comme son « protégé » pour recevoir un prix Glenn-Gould conjoint de 15 000 $ de la Ville de Toronto, plus tard cette année.