(Bruxelles) La cinéaste et productrice belge Marion Hänsel, qui avait fait jouer Jane Birkin dans Dust et reçu pour ce film le Lion d’argent à la Mostra de Venise en 1985, est décédée lundi à l’âge de 71 ans, rapportent mardi les médias belges.

Cette adaptation du roman de l’auteur sud-africain J. M. Coetzee, prix Nobel de littérature, avait fortement contribué à la notoriété de Marion Hänsel, décrite comme une cinéaste de l’intime.

Deux ans plus tard, elle avait porté à l’écran Les noces barbares du Français Yann Queffélec, récit sur l’enfance mal aimée qui fut couronné du prix Goncourt (1985).

Née en février 1949 à Marseille d’un père anversois, formé en partie à l’Actor’s Studio à New York, la réalisatrice, de son vrai nom Marion Ackermans, a beaucoup été influencée par l’eau, la mer, les éléments.

« Elle proposait des voyages intérieurs en extérieur », écrit mardi le quotidien belge Le Soir.

Elle avait commencé sa carrière comme comédienne en décrochant quelques petits rôles, notamment avec Agnès Varda dans L’une chante, l’autre pas (1977), rappelle de son côté La Libre Belgique.

À l’origine d’une quinzaine de longs métrages, Marion Hänsel avait encore signé l’an dernier une sorte d’autoportrait intitulé Il était un petit navire, entremêlant avec poésie images d’archives et anecdotes personnelles.

« Noir océan, en amont du fleuve, il était un petit navire : la cinéaste belge Marion Hänsel était une fille de l’eau. Elle pouvait traverser l’océan sur un cargo et en faire un scénar. Elle laisse une trace dans le cinéma européen “sur la terre comme au ciel” où elle vient d’arriver », a écrit sur Twitter Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes.

Noir océan et En amont du fleuve sont deux autres films de la réalisatrice, datant respectivement de 2010 et 2016.