Après 63 ans de résidence sur le chemin de la Côte-de-Liesse, l’Office national du film (ONF) a amorcé son déménagement dans ses locaux tout neufs de l’Îlot Balmoral, voisin de la place des Festivals, en plein centre-ville de Montréal.

Depuis le début de la semaine dernière, les quelque 400 employés de l’institution ont progressivement déménagé dans l’un ou l’autre des six étages qu’occupe l’ONF. La Presse a fait une visite exclusive des lieux.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Les bureaux de l’ONF accueillent à la fois des créateurs, des artisans et le personnel affecté à la production et à l’administration, dont Mélanie Lasnier, productrice déléguée dans le secteur documentaire.

Chaque année, l’ONF produit quelque 80 œuvres dans quatre grands secteurs : animation, documentaire, interactif et institutionnel.

Les bureaux de l’ONF accueillent à la fois des créateurs, des artisans et le personnel affecté à la production et à l’administration, dont Mélanie Lasnier, productrice déléguée dans le secteur documentaire.

Pour les employés vivant dans différents quartiers de l’île de Montréal, le déménagement au centre-ville facilite les déplacements. C’est moins évident pour ceux vivant dans la couronne nord.

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« Ce déménagement est extraordinaire. Il donne de l’énergie à tout le monde. Les employés ont le sourire au visage », affirme Claude Joli-Coeur, commissaire à la cinématographie et président de l’ONF.

« Ce déménagement est extraordinaire. Il donne de l’énergie à tout le monde. Les employés ont le sourire au visage », affirme Claude Joli-Coeur, commissaire à la cinématographie et président de l’ONF.

On le voit ici dans son nouveau bureau, qui occupe le coin nord-est de la tour nord et donne sur le Musée d’art contemporain et la Place des Arts.

Seuls cinq hauts dirigeants de l’organisme possèdent un bureau fermé.

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L’édifice de l’Îlot Balmoral est constitué de deux tours reliées par un atrium au rez-de-chaussée et des passerelles vitrées aux étages.

L’édifice de l’Îlot Balmoral est constitué de deux tours reliées par un atrium au rez-de-chaussée et des passerelles vitrées aux étages.

Au niveau du basilaire se trouve une « ligne de désir », tracé piétonnier permettant aux usagers sortant de l’édicule du métro sis à l’intersection de la rue De Bleury et du boulevard De Maisonneuve Ouest de traverser le secteur en diagonale pour se retrouver dans la rue Balmoral et sur la place des Festivals. Comme ils le faisaient avant la construction de l’édifice.

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Ici et là, au milieu du mobilier neuf, on retrouve quelques bureaux et tables de travail arrivés directement de l’ancien édifice du chemin de la Côte-de-Liesse.

Ici et là, au milieu du mobilier neuf, on retrouve quelques bureaux et tables de travail arrivés directement de l’ancien édifice du chemin de la Côte-de-Liesse.

Comme cette table de travail pour les cinéastes en animation, dont les tablettes horizontales permettent aux artistes de faire sécher leurs dessins.

Ces meubles, toujours utiles, font un pont avec le passé et mettent une touche de variété dans les locaux.

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Sur la photo, on aperçoit son aide Ghislaine Cardinal s’affairant à installer tout le matériel et les archives de la cinéaste dans son nouveau bureau.

Comme sur le chemin de la Côte-de-Liesse, la cinéaste d’origine abénaquise Alanis Obomsawin aura son propre bureau.

La femme de 87 ans, arrivée à l’ONF en 1967, est la seule documentariste salariée de l’institution.

Sur la photo, on aperçoit son aide Ghislaine Cardinal s’affairant à installer tout le matériel et les archives de la cinéaste dans son nouveau bureau.

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On voit ici un des studios servant aux différents tournages avec son écran vert. Il est moins profond mais plus large que celui du chemin de la Côte-de-Liesse.

On voit ici un des studios servant aux différents tournages avec son écran vert. Il est moins profond mais plus large que celui du chemin de la Côte-de-Liesse.

Principalement destinés aux projets d’animation, les studios peuvent aussi être utilisés pour le tournage de documentaires ou pour des projets interactifs.

Au moment de notre passage, on sentait encore l’odeur de la peinture fraîche à l’intérieur.

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On remarque ici les panneaux insonorisants sur les murs hauts de quelque 5 mètres.

Le studio consacré aux bruitages (eau, voix, pas, musique, etc.) était encore en construction au moment de notre passage.

On remarque ici les panneaux insonorisants sur les murs hauts de quelque 5 mètres.

Une console est installée derrière une grande fenêtre horizontale. Ici, on installera aussi un piano à queue pour les enregistrements.

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Voici l’une des deux salles de l’ONF qui seront aménagées dans l’édifice.

Voici l’une des deux salles de l’ONF qui seront aménagées dans l’édifice.

La première, non accessible au public, servira aux projections à l’interne et au mixage sonore, travail qui vise à créer un son optimal pour les spectateurs en salle.

La seconde, à la mezzanine 1, sera dotée de 135 places et ouverte au public. L’ONF prévoit y tenir divers événements, notamment des rétrospectives.

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Toujours à la mezzanine, le foyer donnera sur un grand escalier qui descendra vers la place publique de l’ONF au rez-de-chaussée.

Toujours à la mezzanine, le foyer donnera sur un grand escalier qui descendra vers la place publique de l’ONF au rez-de-chaussée.

Pour l’instant, un mur temporaire (au fond, sur la photo) est érigé par mesure de sécurité. Une bibliothèque est aussi aménagée sur cet étage.

L’ONF a consacré 16,4 millions de dollars à la construction et à l’aménagement des locaux. Selon l’institution, une telle rénovation aurait nécessité un investissement de 40 millions de dollars dans les anciens locaux du chemin de la Côte-de-Liesse.

À la somme de 16,4 millions de dollars, il faut ajouter les coûts (non divulgués) de location selon un bail de 20 ans à la charge de Services publics et Approvisionnement Canada.

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De très modestes cuisinettes, chacune dotée d’un design différent, ont été installées aux étages. Mais on incite les employés à se réunir, à l’heure du lunch, dans cette aire de repas et de repos où se trouvent les réfrigérateurs, machines à café, distributrices et micro-ondes.

De très modestes cuisinettes, chacune dotée d’un design différent, ont été installées aux étages. Mais on incite les employés à se réunir, à l’heure du lunch, dans cette aire de repas et de repos où se trouvent les réfrigérateurs, machines à café, distributrices et micro-ondes.

Les derniers employés à déménager dans les nouveaux locaux le feront fin octobre, début novembre.

Le contenu des chambres fortes sera quant à lui déménagé en novembre dans un nouvel édifice de l’arrondissement de Saint-Laurent.