Le nouveau Star Wars a battu le record pour une soirée et une journée d'ouverture en Amérique du nord, éclipsant Harry Potter, et devrait aussi détrôner Jurassic World pour le meilleur week-end de lancement jamais enregistré.

Star Wars: The Force Awakens a engrangé «au-delà de 120 millions de dollars» de recettes pour cette journée de lancement aux États-Unis et au Canada, a indiqué Disney vendredi soir.Dès la soirée d'ouverture, jeudi soir, le premier Star Wars en dix ans avait récolté 57 millions de dollars de recettes dans les salles nord-américaines.

Il dépasse ainsi de loin les précédents records jusqu'alors détenus par Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 2, qui avait encaissé 91 millions de dollars en 2011 pour sa première journée et 43,5 millions pour la soirée d'ouverture.

Disney qui a orchestré de main de maître le marketing du nouvel opus de la saga galactique, table à présent sur 215 millions de dollars de recettes sur l'ensemble du week-end.

Si cette projection est confirmée, ce serait le meilleur premier week-end de tous les temps pour un film en Amérique du nord. Star Wars: The Force Awakens dépasserait ainsi le précédent record établi au printemps par Jurassic World (208,8 millions en Amérique du nord, 512 millions dans le monde).

Jurassic World occupe aujourd'hui la troisième place du podium pour les plus grosses recettes de tous les temps, derrière Avatar (2,8 milliards) et Titanic (2,2 milliards).

Ces deux derniers films, de James Cameron, sont pour l'instant les seuls à avoir passé la barre des deux milliards de dollars au box-office dans le monde.

Star Wars: The Force Awakens, où les acteurs de la trilogie d'origine Carrie Fisher, Mark Hamill et Harrison Ford retrouvent les rôles qui les ont fait connaître dans le monde entier, a déjà récolté 130 millions de dollars à l'international depuis sa sortie dans 16 pays mercredi.

En France, les nouveaux héros de la saga spatiale, Rey et Finn, accompagnés du mythique Han Solo, n'ont toutefois pas réussi à évincer James Bond: Star Wars: The Force Awakens a réalisé le deuxième meilleur démarrage de l'année avec plus de 600 000 entrées sur la journée, derrière Spectre.

Détrôner Avatar?

Les chances pour le premier Star Wars en dix ans de dépasser la barre des deux milliards de recettes mondiales sont néanmoins «bien réelles», estime Paul Dergarabedian.

Star Wars: The Force Awakens, réalisé par J.J. Abrams pour un budget estimé à 200 millions de dollars, a même le potentiel pour détrôner «Avatar».

«C'est le candidat le plus solide que nous ayons vu depuis très longtemps», affirme Jeff Bock, analyste de la société spécialisée Exhibitor Relations.

Dopé par d'excellentes critiques, le dernier-né de l'épopée créée par George Lucas «pourrait peut-être... je dis bien peut-être... devenir le film aux plus grosses recettes de tous les temps», ajoute-t-il.

Le succès du dernier Star Wars, dont l'intrigue démarre trente ans après la fin du Return of the Jedi, est en tout cas bien parti pour propulser l'année 2015 dans des sphères historiques pour le box-office nord-américain, après les blockbusters Jurassic World et Avengers: Age of Ultron, Inside Out, etc.

Disney, qui a racheté Lucasfilm, la société de George Lucas, pour quatre milliards de dollars en 2012, récolte les fruits de son investissement.

Il a en projet trois autres films sur l'odyssée des Jedi et des forces maléfiques du Premier Ordre, sans compter les milliards de dollars attendus des ventes de produits dérivés déclinés à l'infini.

Star Wars, dont le premier opus est sorti en 1977, raconte l'histoire d'une rébellion et d'une famille de «Jedi», mi-chevaliers-mi-sages douée de pouvoirs surnaturels, la fameuse Force, qui tente de sauver la galaxie d'un Empire maléfique.

Cette saga mêlant humour, science-fiction, fantaisie avec une touche de romance, au succès duquel même George Lucas ne croyait pas, rassemble des millions de fans dans le monde, de sept à 77 ans.

Star Wars: The Force Awakens avait pour principale mission de projeter la saga vers l'avenir après une seconde trilogie largement critiquée au début des années 2000. Pari réussi.