Après deux comédies pas très remarquées, le cinéaste canadien Randall Cole tente sa chance dans le thriller. Malgré quelques bonnes idées et la création d’un certain climat de tension, 388 Arletta Avenue risque également de sombrer assez vite dans l’oubli.



Un couple est filmé à son insu à partir d’un véhicule garé près de son domicile. Lors d’une absence temporaire, le voyeur s’introduit dans la maison pour placer des caméras un peu partout. Nous verrons ainsi le couple se disputer et la femme disparaître soudainement. Devant le peu d’empathie démontré par la police, le mari décide lui-même d’enquêter, jusqu’à en perdre peu à peu les pédales...

L’utilisation de caméras de surveillance pour raconter une histoire au cinéma n’est pas nouvelle, mais elle est menée ici d’une façon assez intelligente pour créer une tension et un suspense rythmé. Toutefois, le cinéaste n’arrive pas au fil du récit à résoudre le véritable problème que représente la froideur de ces images des plus statiques.

De même, la direction d’acteurs bancale et l’accumulation d’invraisemblances dans le récit finiront par user de la patience des spectateurs. Le personnage principal, interprété par Nick Stahl, est si abrasif que l’on en vient, presque, à souhaiter sa disparition. Dans tout bon suspense, dirait sans doute feu le maître Alfred Hitchcock, le spectateur doit s’identifier à une cause ou à un héros sympathique. Ce n’est pas le cas sur l’avenue Arletta.

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388 ARLETTA AVENUE. Thriller de Randall Cole. Avec Nick Stahl, Mia Kirshner et Devon Sawa. 1 h 27.