C’était aux balbutiements de l’internet, en 1998. La vidéo, plutôt pixellisée, montre le pilote d’essai Andy Wallace au volant d’une McLaren F1 s’engageant sur l’anneau de vitesse d’Ehra-Lessien et augmentant progressivement le rythme. Les lignes au sol se fondent les unes aux autres alors que Wallace énumère sa vitesse. L’anglaise atteindra ce jour-là 391 km/h. Vingt-cinq ans plus tard, une voiture électrique est allée encore plus vite.
La Rimac Nevera, née en Croatie, a allègrement dépassé les 400 km/h lors d’une journée de tentatives de divers records du monde pour une supervoiture. Le tout s’est déroulé sur l’anneau allemand de Papenburg, sans cependant s’attarder directement à la vitesse de pointe durant l’exercice. La supervoiture électrique, dotée de quatre moteurs produisant 1914 ch en tout, a fracassé pas moins de 23 records. Parmi ceux-ci, soulignons un 0-100 km/h en 1,81 s, un 0-200 km/h en 4,42 s et un 0-400 km/h en 21,31 s.
Cette Nevera a aussi bouclé un 0-400 km/h-0 (!) en moins de temps que prenait la McLaren F1 pour atteindre les 350 km/h, soit 29,94 s. Finalement, pour les amateurs de course d’accélération, le fameux quart de mille (403 m) s’est fait en 8,25 s. Si Tesla nous a confirmé que l’avenir de la performance se conjuguait avec l’électrique, Rimac opère carrément un changement de paradigme chez les supervoitures.