Elles avaient tendance à disparaître, victimes de la loi du meilleur Cx (coefficient de traînée aérodynamique). Eh bien ! les calandres sont de retour.

Le phénomène date du Salon de Detroit 2003. La première tendance a été aux calandres puissantes, type Chrysler 300 C, qui allait donner le ton à toutes les nouvelles voitures de la marque.

L’accueil réservé à ces voitures a démontré à beaucoup de constructeurs qu’au-delà d’un phénomène conjoncturel, l’identité d’une voiture, d’une marque, était indispensable dans un monde où la technique a tendance à tout uniformiser, fût-ce par le haut.

Car il n’y a plus de mauvaises voitures aujourd’hui : il y a des voitures insipides et sans saveur. Alors place à la personnalité affirmée, même si cela doit coûter quelques dixièmes de point d’aérodynamisme.

Certains, comme Toyota, ont également opté pour le « gros nez enrhumé », mais ici la puissance du dessin se fait plus sportive que massive. Et puis on voit refleurir des calandres qui en appellent à l’histoire de la marque, comme celle de la MKR chez Lincoln, ou celle, si caractéristique et si belle, de BMW. D’autres ont joué l’originalité. Ford n’a pas hésité à zébrer toute la largeur du capot de la Focus de ses célèbres lamelles nickelées.

L’avenir appartient donc aux calandres personnalisées grâce auxquelles il sera « facile de ne pas se tromper ». Il suffira de regarder une automobile droit dans les feux pour deviner à quelle marque elle appartient. Lumineux !