À 140 chevaux, cette cylindrée a la réputation d'offrir une bonne puissance, mais d'être plutôt bruyante et, pire encore, d'être parmi les moins économiques en essence.
À 140 chevaux, cette cylindrée a la réputation d'offrir une bonne puissance, mais d'être plutôt bruyante et, pire encore, d'être parmi les moins économiques en essence.
L'équipement offert dès la version de base de la Cobalt est plutôt attrayant. D'entrée de jeu, il comprend un climatiseur, un lecteur de disques compacts et une banquette divisée et rabattable à l'arrière. Les versions plus équipées (LS pour le coupé et la berline ainsi que LT pour la berline) y ajoutent des commodités auxquelles plusieurs sont déjà habitués: groupe électrique, freins antiblocage et télédéverrouillage. La boîte manuelle à cinq rapports est de mise sur le modèle de base et sur la version LS, tandis que la LT, disponible seulement en berline à quatre portes, est livrée avec une boîte automatique à quatre rapports de série.
Lorsque vous lirez ces lignes, Chevrolet aura procédé aussi au lancement de la Cobalt SS, un modèle suralimenté de 205 chevaux qui réjouira les amateurs de performance.
Hormis la SS, on ne peut pas dire que la performance soit un facteur déterminant dans la conception de la Cobalt. Sans grande innovation, les organes mécaniques de la compacte américaine ressemblent de très près à ceux de la Cavalier: suspension à jambes de force à l'avant et semi-indépendante à l'arrière. Des barres stabilisatrices ajoutent un peu de rigidité à l'ensemble.
Même logique pour le freinage, avec des disques à l'avant et des tambours à l'arrière. Comme mentionné précédemment, l'option antiblocage est offerte sur les modèles un peu plus garnis. Si d'aventure vous optez pour une Cobalt à transmission automatique avec freins antiblocage, surprise!, Chevrolet inclut pour une somme modique un système électronique de traction asservie.
Cela dit, c'est apparemment au niveau du châssis et de la carrosserie qu'il y a du nouveau. La rigidité de la caisse est un facteur important tant au niveau de la sécurité que du confort. Répondant à notre critique antérieure concernant le bruit du moteur, Chevrolet a amélioré l'insonorisation de l'habitacle. Le constructeur utilise aussi un capot plus apte à limiter l'expression sonore de la mécanique.
Visuellement, la Cobalt est complètement différente de la Cavalier. La portion avant de la compacte est plutôt sobre, les courbes de la carrosserie et des phares n'étant pas particulièrement osées. L'arrière du modèle coupé, est un peu plus distinctif, les quatre feux arrière circulaires étant un clin d'oeil à l'air de famille de Chevrolet et qui réfère avant tout à la Corvette.
L'intention des designers de Chevrolet étant de donner une allure un peu plus luxueuse à la Cobalt, il n'est pas étonnant de retrouver en plus des roues surdimensionnées de 16 et même de 17 pouces sur certaines versions. Même les roues de 15 pouces de la Cobalt de base sont au-dessus de la moyenne de la catégorie, la plupart des concurrentes reposant sur des roues de 14 pouces, plus abordables.
À l'intérieur, compte tenu des caractéristiques attribuables à un modèle coupé, c'est du côté de la berline qu'il faut se tourner pour profiter à plein de la banquette. En tout cas, pour y asseoir deux adultes, c'est un must.
Détonnant de la Cavalier, qui nous a habitués ces dix dernières années à un tableau de bord déprimant et à des matériaux drabes peu invitants, la Cobalt présente un intérieur plus raffiné. Le contour métallique des cadrans est en soi une amélioration visuelle remarquable. Ajoutez à cela un peu de couleur (certains modèles sont livrés avec une finition à trois tons de couleur) et c'est déjà un peu plus vivable.
La combinaison de neuf et de vieux dans la réalisation de la nouvelle compacte de Chevrolet suggère que le prix de détail, inconnu au moment d'écrire ces lignes, pourrait être fort alléchant. Mais on aurait pu en croire autant de la Cavalier, qui n'est pas nécessairement l'aubaine du siècle. Avec un prix raisonnable, cette voiture compacte est à l'image de Chevrolet et sera, sans doute, un autre succès de ventes au Québec.