Modèle d’entrée de gamme chez Volkswagen, la Jetta peine, en l’absence de la Golf, à faire le plein de nouveaux clients. Ces derniers lui préfèrent le Taos, plus moderne, plus polyvalent et plus cher. Qu’à cela ne tienne, la Jetta prend le contre-pied des voitures modernes technologiques et toujours plus coûteuses. Cette berline allemande fait appel au pragmatisme des consommateurs qui savent compter.

Saluées par la critique, les premières générations de la Jetta, née en 1979, ont rempli leur mission avec sérieux, mais aussi avec une certaine timidité. Cette septième génération apparue en 2018 en impose peut-être davantage, mais l’ensemble reste encore plutôt impersonnel et guère chaleureux. En contrepartie, cette carrosserie a le mérite d’offrir une excellente visibilité et de vieillir plutôt bien. La Jetta cherche davantage à rassurer qu’à séduire.

Simplicité volontaire

L’habitacle s’inscrit lui aussi dans un registre des plus traditionnels avec des matériaux de qualité correcte, mais sans plus. Par rapport aux véhicules dernier cri dont l’écran d’infodivertissement occupe de plus en plus d’espace, celui de la Jetta a la taille d’un timbre-poste. En toute objectivité, cela suffit. La Jetta a le bon sens d’offrir à ses utilisateurs des commandes traditionnelles (molettes pour régler la température à bord, par exemple) et non enfouies pêle-mêle, comme c’est souvent le cas, dans une interface qui ressemble parfois à un labyrinthe. Rien de compliqué ici ni rien de très complexe (et coûteux) à réparer non plus.

  • Contrairement à ce que l’on pourrait présumer pour un véhicule à caractère économique, la Jetta est étonnamment silencieuse, ce qui la rend fort agréable sur de longs trajets.

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    Contrairement à ce que l’on pourrait présumer pour un véhicule à caractère économique, la Jetta est étonnamment silencieuse, ce qui la rend fort agréable sur de longs trajets.

  • L’habitacle s’inscrit lui aussi dans un registre des plus traditionnels avec des matériaux de qualité correcte, mais sans plus.

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    L’habitacle s’inscrit lui aussi dans un registre des plus traditionnels avec des matériaux de qualité correcte, mais sans plus.

  • Sur la route, le conducteur pourra également apprécier la douceur de la direction, même si celle-ci se garde bien de nous informer du travail des roues avant – une force des Jetta d’autrefois.

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    Sur la route, le conducteur pourra également apprécier la douceur de la direction, même si celle-ci se garde bien de nous informer du travail des roues avant – une force des Jetta d’autrefois.

  • Par rapport aux véhicules dernier cri dont l’écran d’infodivertissement occupe de plus en plus d’espace, celui de la Jetta a la taille d’un timbre-poste.

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    Par rapport aux véhicules dernier cri dont l’écran d’infodivertissement occupe de plus en plus d’espace, celui de la Jetta a la taille d’un timbre-poste.

  • Les commandes de la Volkswagen Jetta

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    Les commandes de la Volkswagen Jetta

  • Plutôt enveloppée, la Jetta est une voiture qui, côté volume, en donne pour son argent. Les passagers bénéficient de cette habitabilité qui permet de ne pas sentir à l’étroit.

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    Plutôt enveloppée, la Jetta est une voiture qui, côté volume, en donne pour son argent. Les passagers bénéficient de cette habitabilité qui permet de ne pas sentir à l’étroit.

  • La Jetta compte aujourd’hui sur un moteur quatre cylindres 1,5 L pour entraîner ses roues avant (traction).

    PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

    La Jetta compte aujourd’hui sur un moteur quatre cylindres 1,5 L pour entraîner ses roues avant (traction).

1/7
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L’ambiance n’est pas à l’allégresse, malgré de louables efforts dans le choix des coloris pour peu qu’on opte pour une déclinaison haut de gamme. Le bloc d’instrumentation numérique et les deux prises USB-C campées au pied de la console centrale viennent donner une petite touche de modernisme au tableau de bord.

Comme il est de rigueur chez les constructeurs privilégiant le rapport qualité-prix, la liste des équipements de série est étoffée avec l’essentiel des dispositifs de sécurité hormis les capteurs d’angles morts et l’incontournable trio (volant et sièges avant) chauffant.

Plutôt enveloppée, la Jetta est une voiture qui, côté volume, en donne pour son argent. Les passagers bénéficient de cette habitabilité qui permet de ne pas sentir à l’étroit. Et la Jetta ne manque pas de coffre non plus, même si le volume de celui-ci ne toise plus d’aussi haut la concurrence.

Rassurante et silencieuse

La Jetta compte aujourd’hui sur un moteur quatre cylindres 1,5 L pour entraîner ses roues avant (traction). De série, cette mécanique se trouve associée à une boîte manuelle – celle-ci sera retirée du catalogue l’an prochain – qui ne procure à vrai dire aucun agrément, mais beaucoup d’engagement. Son étagement plutôt long favorise essentiellement la consommation et requiert, surtout lors des relances, de nombreux changements de vitesse pour maintenir le moteur dans sa plage d’utilisation optimale. Le guidage de la commande n’est pas vilain. On a vu mieux (Honda), mais pire aussi (Subaru). La boîte automatique sied mieux aux caractéristiques de cette motorisation qui affiche de belles prestations à bas et à moyen régimes. On peut difficilement faire la fine bouche compte tenu des performances d’ensemble de ce 1,5 L dont le niveau de consommation apparaît tout à fait raisonnable.

Sur la route, le conducteur pourra également apprécier la douceur de la direction, même si celle-ci se garde bien de nous informer du travail des roues avant – une force des Jetta d’autrefois. Vrai, la Jetta ne dévore plus les courbes avant autant de gourmandise ni ne suscite autant d’émotions au volant.

En revanche, le sous-virage est bien contenu, la caisse prend peu de roulis et les suspensions quoiqu’un peu mollassonnes se révèlent plutôt confortables.

Et contrairement à ce que l’on pourrait présumer pour un véhicule à caractère économique, la Jetta est étonnamment silencieuse, ce qui la rend fort agréable sur de longs trajets.

D’accord, la Jetta ne risque pas de remettre à la mode la berline et de détourner votre regard des VUS. Toutefois, son positionnement intelligent lui permet de trouver sa clientèle parmi les amateurs de modèles rationnels et accessibles. Et qui plus est, cette berline économique à la pompe peut avaler les kilomètres sans mettre en péril le confort de ses occupants.

Volkswagen Jetta

Fourchette de prix

De 23 595 $ à 31 595 $

Consommation

6,7 L/100 km (automatique), 6,9 L/100 km (manuelle)

Indice CO2

165 g/100 km (boîte manuelle) – inférieur à la moyenne de la catégorie

On aime

Habitacle et coffre spacieux
Équipement relevé
Niveau sonore peu élevé

On aime moins

Présentation austère et anonyme
Étagement de la boîte manuelle
Agrément de conduite absent

Notre verdict

Logeable, robuste et triste

Consultez le site de Volkswagen Canada

Faites part de votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Cadillac Lyriq, Chevrolet Blazer EV, Ford Ranger, Lincoln Corsair PHEV et Hyundai Santa FE. Si vous possédez ou attendez la livraison de l’un de ces véhicules, nous aimerions bien vous lire.

Écrivez-nous pour nous faire part de votre expérience