Qui n’a pas rêvé, lorsqu’il était enfant, de survoler les autoroutes en voiture volante, à l’image de ce qui nous était présenté dans les dessins animés ?

On n’y est pas encore, mais presque. Cette voiture volante pourrait en effet quitter le monde de la fiction sous peu, traverser du côté de la réalité et faire son apparition dans nos décors au cours de l’année 2025.

C’est du moins ce que souhaite la société californienne Alef Aeronautics, spécialisée dans l’automobile et l’aéronautique, qui nous arrive avec cette nouveauté. Un souhait tout à fait réaliste, puisque l’entreprise a obtenu récemment une certification de navigabilité spéciale de la part de l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) des États-Unis pour pouvoir effectuer des essais.

Avec cette certification, Alef Aeronautics peut désormais utiliser sa voiture volante sur le territoire américain, sur les routes comme dans les airs. Une première mondiale.

Marty McFly arrive en ville

IMAGE FOURNIE PAR ALEF AERONAUTICS

La société californienne Alef Aeronautics est spécialisée dans l’automobile et l’aéronautique.

Ce véhicule volant est inspiré directement d’un classique du cinéma, le long métrage Retour vers le futur. Les cinéphiles se souviendront que la voiture de marque DeLorean était conduite par le célèbre personnage Marty McFly, incarné par le non moins célèbre acteur Michael J. Fox.

On parle donc ici du premier véhicule entièrement électrique qui pourra circuler sur les routes et dans les airs, une innovation bienvenue dans le contexte de réchauffement climatique qui sévit, puisqu’il ne produit aucune émission et qu’il permet d’utiliser un moyen de transport à la fois écologique et rapide. Un véhicule qui permettra par ailleurs aux particuliers et aux entreprises d’économiser de nombreuses heures de voyagement chaque semaine sur les routes.

L’entreprise américaine a baptisé ce premier véhicule volant le Model A. De prime abord, il a été imaginé pour circuler sur les routes et pour être prêt à voler entre ciel et terre sur de courtes distances seulement, ainsi que pour éviter les obstacles. Il peut aussi se garer dans les stationnements usuels.

Pour l’imaginer comme il se doit, sachez que cet engin peut accueillir une ou deux personnes et qu’il peut décoller aussi bien horizontalement que verticalement, un peu comme un drone, grâce à quatre hélices que l’on retrouve de chaque côté du véhicule. Le mode vertical élimine par conséquent la nécessité d’un aéroport ou d’une piste d’héliport. Pratique.

PHOTO FOURNIE PAR ALEF AERONAUTICS

Le spécimen d’Alef Aeronautics

Son autonomie permet de voler sur une étendue de 177 km, ou de rouler sur 322 km de route. Pour le moment, le mode aérien n’exige pas de grands prérequis. Pour l’utiliser en toute légalité, il suffit de posséder une licence professionnelle de pilotage de drone.

Cela dit, un peu comme pour la voiture autonome, il faudra être patient encore un peu avant de l’utiliser allègrement. Bien que la technologie existe déjà, certains obstacles restent à franchir avant de pouvoir emprunter ces appareils, notamment du côté de la réglementation.

PHOTO CONSTANTIN KISLY, FOURNIE PAR ALEF AERONAUTICS

Pavel Markin, Constantine Kisly (en avant), Oleg Petrov (en arrière) et Jim Dukhovny

L’entreprise prévoit néanmoins livrer ses premiers véhicules dès 2025, soit 10 ans après que quatre hommes (le président Jim Dukhovny et ses amis Constantine Kisly, Pavel Markin et Oleg Petrov) ont entrepris de créer ce premier véritable véhicule volant.

Retour vers le futur

L’entreprise affirme que l’inspiration pour développer son Model A est venue en 2015. Or, dans le deuxième film de la trilogie Retour vers le futur, c’est précisément en l’an 2015 que Marty McFly se rend avec son véhicule en effectuant un bond en avant de 30 ans dans le temps.

Pour la petite histoire, on raconte au sein de cette entreprise que les quatre amis s’étaient rencontrés dans un café et avaient dessiné la première esquisse sur une simple serviette de table. Un an plus tard, le dessin était devenu réalité et le premier prototype était construit, suivi en 2018 du premier prototype pouvant décoller, comme Marty McFly.

Les bouchons vont-ils disparaître ?

La question se pose, puisqu’avec la technologie développée, on s’attend à ce que le véhicule puisse circuler sur la route et, au besoin, décoller verticalement pour survoler la circulation. Mais on n’en est pas là. À ce jour, le véhicule est toujours à l’étape du développement et des essais, qui se font depuis 2019 maintenant, a indiqué l’entreprise, par voie de communiqué.

Pour être réaliste, dans un avenir rapproché, il serait étonnant que ce véhicule puisse éliminer toute la circulation sur nos routes, puisqu’il sera hors de prix pour la majorité des conducteurs. À ce jour, il pourrait se détailler autour de 400 000 $ CAN.

Cela dit, lorsqu’il sera enfin accessible à tous, le problème de la circulation terrestre pourrait effectivement être résolu, quoique la circulation aérienne pourrait alors devenir un enjeu...

Pour le moment, l’aspect futuriste de cette voiture volante a beau séduire et faire rêver, il est évident que peu importe comment se déplaceront les véhicules de demain, l’avenir de la circulation devra nécessairement être repensé.