Plus de 15 ans après La Légende de Jimmy et Marilyn Montreuil, Diane Tell revient à la comédie musicale pour chanter Charles Aznavour.

La Québécoise, installée depuis des années à Biarritz, est la vedette de Je m'voyais déjà, qui reprend les grands titres du dernier monstre sacré de la chanson française. Le spectacle a pris l'affiche jeudi soir, pour un mois au moins, au théâtre du Gymnase, sur les Grands boulevards parisiens. 

Je m'voyais déjà s'articule autour d'une cinquantaine de titres d'Aznavour. Le « livret» est de l'animateur de télévision Laurent Ruquier. «J'ai dit oui parce que mon ami Laurent Ruquier me l'a proposé et que c'était Aznavour», a expliqué la chanteuse au quotidien Le Parisien, qui a consacré sa «une» à cette production, jeudi matin.

Le propos de cette comédie musicale tient sur un (petit) bout de papier: refusés à tous les «castings», six jeunes artistes (dont deux filles) décident de monter une comédie musicale autour des chansons de Charles Aznavour. Ils sont soutenus et aidés par Francesca Lavi, une chanteuse oubliée, interprétée par Diane Tell.

Le spectacle est en fait une succession de scénettes un peu scolaires, prétextes à un tour de chant qui se révèle en revanche assez rondement mené. Diane Tell se tire bien d'affaires en directrice de troupe mûre et à la voix grave. Elle parvient à s'approprier les mélodies et les mots d'Aznavour pour leur donner son propre phrasé, comme dans «Mourir d'aimer», qu'elle transforme littéralement en une chanson de Diane Tell.

La Québécoise est entourée d'artistes plus ou moins confirmés, dont trois venus de la télé-réalité, à l'instar du Belge Jonatan Cerrada, gagnant d'un télé-crochet appelé La Nouvelle star. Son apparition sur scène a été saluée par les applaudissements enthousiastes de ses jeunes fans. Aux côtés de Diane Tell apparaît aussi Pablo Villafranca, révélé en France par la comédie musicale Les Dix commandements de Pascal Obispo.

Si on compare à des mastodontes comme Notre-Dame de Paris, Le Roi Soleil, ou «Cléopâtre» (qui sera créée en janvier), Je m'voyais déjà apparaît comme un spectacle assez modeste. Il a d'ailleurs été conçu dans cet esprit, de manière à pouvoir être présenté dans des salles de quelques centaines de places. La mise en scène - assez efficace dans le genre - se résume à des projections vidéo sur de grands écrans et à quelques accessoires. Un bon point: installés sur scène, six musiciens (et non pas une simple bande comme s'est désormais la règle) accompagnent la troupe.

Officiellement, et si tout va bien, Je m'voyais déjà doit rester à l'affiche du Gymnase (700 places environ) jusqu'au quatre janvier, pour une centaine de représentations au total.