(Paris) La France a annoncé jeudi s’en remettre pour l’Eurovision 2023 en mai à la Québécoise La Zarra, révélée par son succès Tu t’en iras en 2021, sans passer par un vote d’un jury et du public comme ces dernières années.
« C’est très drôle, quand j’étais petite, ma mère me chantait L’enfant et l’oiseau », a confié à l’AFP la chanteuse. « C’est un signe ! », s’exclame à côté d’elle Alexandra Redde-Amiel, cheffe de la délégation française à l’Eurovision.
C’est avec ce titre que la Franco-Portugaise Marie Myriam avait décroché en 1977 la dernière victoire française à l’Eurovision.
Selon Alexandra Redde-Amiel, directrice des divertissements et jeux du groupe France Télévisions, la sélection externe, par vote d’un jury et public, mise entre parenthèses en 2023, « reviendra en 2024 ».
L’artiste La Zarra – nom de scène choisi en référence à La Môme, surnom d’Édith Piaf – cultive une image entre glamour et mystère. Son âge est inconnu. Elle a juste indiqué dans le journal Le Parisien venir d’une famille de sept enfants nés au Québec de parents maghrébins.
Lors de l’Eurovision, programmé le 13 mai à Liverpool, elle défendra la France avec une chanson qui sera dévoilée prochainement. « Avec l’Eurovision, mon personnage de La Zarra va évoluer, grandir et il y aura peut-être des petites surprises », précise la chanteuse.
Pour Alexandra Redde-Amiel, « La Zarra est remplie de personnages : elle est mystérieuse, iconique, extravagante, discrète, incarne le chic à la française, est charismatique. Tout est réuni pour une très belle future gagnante », juge-t-elle.
L’artiste, qui vit surtout ces temps-ci à Paris, se « sent un peu française ». « J’ai été vite adoptée, le Québec et la France sont très proches. Je ne sais si c’est à cause de notre accent (rires) mais vous nous aimez bien, et c’est une fierté de représenter la France », développe celle qui dit avoir « la variété française » dans son « ADN ».
Comment gère-t-elle la chanson d’une vie, celle à interpréter en mondiovision ? « Je n’en dors pas la nuit (rires). Plus sérieusement, j’ai fait énormément de sports de combat, de la boxe : on répète les mouvements pour que le corps apprenne ; pour l’Eurovision, on va répéter, répéter, jusqu’à ce que ce soit facile de chanter devant des centaines de millions de téléspectateurs ».
En 2001, la France avait déjà été représentée à l’Eurovision par une Canadienne, Natasha St-Pier, qui avait fini quatrième.