Les Librairies indépendantes du Québec (LIQ) ont inauguré hier au Lion d'or le site transactionnel RuedesLibraires.com, qui offrira des milliers de titres francophones en version papier et numérique. Malgré le caractère communautaire de l'entreprise, les clients pourront continuer à acheter leurs livres de leur librairie locale - au nombre de 80 sur l'ensemble du territoire québécois - et à échanger avec leur libraire dont le site publiera les suggestions et commentaires.

«Proximité, diversité, service» restent les pierres d'assise de la librairie indépendante à l'aube de ce virage important dans le commerce du livre au Québec. Les LIQ avaient déjà mis sur pied le site transactionnel livresquébécois.com, consacré au livre d'ici. Le regroupement publie également l'excellent bimestriel Le Libraire (40 000 exemplaires offerts dans toutes les LIQ) et son pendant électronique augmenté, lelibraire.org.

Le Groupe Fides Inc.

Par ailleurs, la maison Fides annonce la création du Groupe Fides Inc. qui chapeautera les activités des marques éditoriales Fides et Fides Éducation. Cette dernière marque a été créée en avril et offrira les titres déjà publiés aux éditions Saint-Martin et Décarie, de même que les nouveaux titres à l'intention des élèves et des étudiants des cégeps et des universités.

Rappelons que Fides, qui fêtera ses 75 ans l'an prochain, a fait faillite l'an dernier et a été reprise par la Fédération québécoise des coopératives en milieu scolaire qui compte, sous l'enseigne Coopsco, plus de 60 coops dans 90 écoles, cégeps et universités francophones du Québec. Coopsco a acquis Saint-Martin en 2006 et les maisons d'édition scolaire Décarie et Carcajou en 2007.

Michel Maillé, le dernier éditeur en titre de Fides, a quitté la maison au début de l'été. Stéphane Lavoie, le directeur général, a nommé Guylaine Girard au poste de directrice de l'édition.

L'Inconvénient

Le titre du numéro - qui est le sujet de l'article de Michel Biron, La folie en 1945 - prête à confusion, mais Les romans de la Grande Noirceur, du titre du numéro d'août de la «revue littéraire d'essai et de création» l'Inconvénient, couvre grand dans le siècle passé en s'arrêtant tant à Angéline de Montbrun (1884) qu'à Menaud maître draveur de F.-A. Savard et Trente arpents de Ringuet (Philippe Panneton), publiés respectivement en 1937 et 1938. Yannick Roy, lui, se penche sur le «pessimisme fondamental» d'Albert Laberge, un ancien de La Presse, auteur de La scouine, publié à compte d'auteur en 1918... et qui restera le seul texte connu - Roy se demande pourquoi - de cet auteur «réaliste» que Mgr Bruchési avait traité de «pornographe» et qui sera réhabilité après sa mort en 1960.