Le troisième livre de Lucie Lachapelle tisse les mailles d'une sorte de filet social là où, au départ, il n'y a qu'individualité et inquiétude, morts et remords.

Partageant un immeuble résidentiel dans un état renvoyant à leur détresse personnelle, Rose, Perpétue, Ludmilla et Souad sont des survivantes qui s'épient, puis se confient et, enfin, s'entraident.

L'écriture est belle, emphatique, soucieuse de la diversité montréalaise. Les portraits, saisissants de réalisme.

Et même si un fil blanc dépasse, on devine la fin dès le début, une intrigue secondaire vient mêler les cartes. Un homme rôde, menace diffuse, violence éventuelle...

Mais le filet est désormais solide. La mémoire n'empêchera plus la vie de continuer.

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Les étrangères. Lucie Lachapelle. XYZ. 186 pages.

Photo fournie par XYZ

Les étrangères