Il est à la fois héros et zéro, le personnage central du roman de Greg Olear, Fête des Pères - dont le titre original, Fathermucker, reflétait tellement mieux le ton, le mordant, l'autodérision.

On y suit Josh Lansky pendant la dernière journée de la semaine où sa femme, Stacy, est partie en voyage d'affaires, le laissant avec leurs deux enfants : Maude, 3 ans et des centaines de caprices, et Roland, 4 ans, qui est atteint du syndrome d'Asperger. Il n'est pas novice dans ce quotidien puisque, aspirant scénariste, il travaille de la maison tout en remplissant ses « devoirs » de PAF (père au foyer). Mais le solo complet, c'est autre chose. Il y survit quand même. Sauf que. Une MAF bien intentionnée (hum...) lui annonce que Stacy le tromperait. Il est 10 h 37, vendredi. On accompagne Josh jusqu'au lendemain, 5 h 03. Avec les doutes, la colère, la peine, les souvenirs, les suppositions. Et, surtout, Maude et Roland. Les hauts, les bas. Les crises, les moments doudou.

Avec, ici, des parenthèses pop culture (craquantes). Et là, des confrontations hilarantes entre un homme et la « coolitude » que lui imposent (ha ! ha !) son âge et son statut social. Pas de la grande littérature, mais ça n'essaie pas d'en être.

Quelques longueurs. Mais aussi des pages où l'émotion surgit au détour, surprenant le lecteur.

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Fête des Pères

Greg Olear

(Traduction de Charles Bonnot)

Cherche-Midi

413 pages