Jane Taylor a une jolie maison, un mari attentionné et une petite vie ordinaire qui la satisfait pleinement. Jusqu'au jour où Bella Elliott, une petite fille de 2 ans, disparaît et que les médias désignent Glen, son mari, comme le suspect principal.

Dès lors, tout bascule... Seule contre tous, Jane va défendre son mari qui est devenu un monstre aux yeux du public. Et puis Glen meurt, fauché par un autobus ! Kate Waters, une journaliste ambitieuse et sans scrupules, et Bob Sparkes, un flic obstiné, vont tenter d'élucider l'affaire. Mais Jane est (peut-être) la seule à connaître la réponse à cette question : Glen était-il coupable ?

Tout au long de cette intrigue tricotée serré, dont l'action s'étale sur quatre ans, l'auteur souffle le chaud et le froid, sème le doute, joue avec les indices et les révélations, les vérités et les contre-vérités jusqu'à l'imprévisible dénouement aigre-doux digne des meilleurs suspenses.

Si la situation initiale de La veuve, de Fiona Barton, est un cas de figure très répandu dans le polar contemporain (un cliché, à vrai dire), l'auteure en fait un récit plutôt retors qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.

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La veuve

Fiona Barton

Fleuve noir

410 pages

Extrait

« Tout journaliste qui se respecte dispose de sa propre technique d'approche. Un de ses amis rencontré lors de sa formation usait de ce qu'il appelait sa "mimique de chiot de fourrière" pour attirer la sympathie ; une autre accusait son rédacteur de l'envoyer importuner les gens ; et une fois, une de ses collègues avait même glissé un coussin sous son pull pour simuler une grossesse et demandé à utiliser les toilettes comme stratagème pour entrer.

Pas le style de Kate. Elle suivait ses propres règles : toujours sourire, ne jamais se tenir trop près de la porte, ne pas commencer par des excuses, et essayer de détourner l'attention du fait qu'on court après un sujet. Elle avait déjà utilisé le coup de la bouteille de lait avant, mais les laitiers étaient une espèce en voie de disparition. Elle ressentait une grande fierté à l'idée d'avoir franchi cette porte avec une facilité apparente. »