Aux abords de la mangrove, une tribu prépare sa migration à l'approche de la saison des pluies. Les barques chargées de vivres s'apprêtent à partir lorsqu'un raz-de-marée s'abat sur le littoral.

Peu après le drame, Fiona, qui n'a pas encore 15 ans, se réveille dans une île, seule survivante du cataclysme. Désemparée et apeurée, elle organise sa survie pendant plusieurs mois avant d'être rejointe par des enfants rescapés de sa tribu, qui avaient échoué dans une île voisine.

Mais la joie de se retrouver cède bien vite la place à la confusion. Après des mois sans supervision, les enfants plus âgés semblent avoir sombré dans une cruelle sauvagerie et Fiona doit tenter de faire régner l'ordre pour protéger les plus petits.

Cette expérience initiatique qui l'arrache à l'adolescence et l'expose aux limites de notre animalité n'est pas sans rappeler Sa Majesté des mouches, roman de William Golding avec lequel l'histoire partage de profondes ressemblances.

Même si le récit suscite une réflexion intéressante sur ce qui sépare l'humain de l'animal une fois extrait de toute forme de civilisation, l'impression de déjà lu domine la lecture et nous empêche de l'apprécier à sa juste valeur.

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Rouge la chair. Dynah Psyché. XYZ Éditeur, 290 pages.