Roi de l'horreur, Stephen King se fait maître du suspense dans Mr Mercedes. Le genre lui sied très bien. Et lui plaît à ce point que cette introduction à Bill Hodges - policier à la retraite qui n'a pas pour autant mis ses talents de détective en veilleuse - pourrait bien être le premier volet d'une trilogie (le deuxième devant même paraître plus tard cette année).

En introduction, une scène-choc. Nous sommes dans une métropole jamais nommée, gangrenée par le chômage. C'est le matin, très tôt. Des centaines, bientôt des milliers de personnes attendent l'ouverture d'une foire de l'emploi.

Et soudain, une Mercedes fonce sur eux. Fauchant huit personnes (dont un bébé, la nouvelle maman n'avait personne pour le garder). Hodges n'a jamais mis la main sur le conducteur. Qui prend contact avec lui. Lui envoie une confession écrite. Sans révéler son identité. Et l'ancien inspecteur de reprendre (non officiellement) le collier.

Si l'on nage ici dans des eaux connues (la mère du coupable a eu une influence malsaine sur sa progéniture; le policier est divorcé, suicidaire, bedonnant), Stephen King sait faire vrombir une intrigue et ferrer un lecteur.

Impossible de ne pas lire les 200 dernières pages... la pédale au plancher.

* * * 1/2

Mr Mercedes. Stephen King. Albin Michel. 480 pages.