Cinq époques, cinq destins qui s'entrecroisent. Si la prémisse du nouveau roman de J. Courtney Sullivan (Maine, Les débutantes) peut sembler convenue, il procure un plaisir plus que coupable.

Le roman s'ouvre avec Frances, une jeune femme qui travaille dans l'univers impitoyable de la publicité, dans les années 50.

On continue dans les années 70 avec Eveleyn, une retraitée complètement anéantie par le divorce de son fils. Puis dans les années 80, c'est James, un père de famille qui tire le diable par la queue.

Dans les années 2000, Delphine vit à New York, et est brutalement abandonnée par son fiancé américain. Enfin, le cinquième personnage vit de nos jours: c'est Kate, une femme qui n'est pas mariée, mais qui organise le mariage de son cousin et meilleur ami.

J. Courtney Sullivan surprend et attache son lecteur avec ce roman qui dissèque finement les liens du mariage. Elle passe avec fluidité et réalisme d'une époque à l'autre, et parfois, d'un continent à l'autre, sans tomber dans les clichés ni s'éloigner de son sujet (le mariage, heureux ou malheureux).

Un régal jusqu'à la dernière page, qui, en prime, est très bien traduit par Anne-Laure Paulmont.

* * * 1/2

Les liens du mariage, J. Courtney Sullivan, Éditions Rue Fromentin, 477 pages.