Un petit village rural de France devient le théâtre d'une chasse à l'homme alors qu'un magouilleur malchanceux s'attire les foudres de deux brutes patibulaires à la recherche d'un tableau qui leur a été dérobé.

En écho aux personnages qui habitent cette commune, le récit aborde des événements s'étant déroulés quelque 70 ans plus tôt, pendant l'occupation, où même les Allemands ne semblent pas souhaiter pousser la guerre jusqu'à Saint-Priest-la-Brume.

Le roman suit avec légèreté un scieur aux doigts coupés, un fabricant de cercueils cocufié et cocufiant, deux Ukrainiens massacrant autant le français que les visages, un jeune mime juif tentant de sauver sa peau et un officier de la Wehrmacht plus passionné par l'origami que par les ordres de Berlin, sans compter de nombreux autres personnages tout aussi importants pour tisser sa toile.

Par son style où les calembours, blagues et clins d'oeil sémantiques recouvrent d'un vernis amusé deux types de récits qui demandent généralement sérieux et déférence, Max Férandon ne réinvente pas le genre, mais amène le lecteur dans son univers déjanté et savoureux.

Une lecture parfaite pour s'évader par un lundi de pluie.

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Un lundi sans bruit, Max Férandon. Alto, 187 pages