Il y a des séries policières, surtout les plus longues, qui sont comme de vieilles pantoufles (merci, Antoine Tanguay!): on les délaisse quelque temps, on les néglige souvent, mais on est content de les retrouver.
C'est le cas des enquêtes du commissaire Van In, policier à Bruges qui nous revient dans sa 12e affaire, intitulée L'affaire du tarot.
Cette fois, la fine équipe qu'il forme avec son fidèle inspecteur Versavel s'attaque à une affaire vieille de 20 ans, un de ces cold cases dont on raffole dans le polar contemporain et dans les séries télévisées.
À Bruges, trois membres respectables de l'Église, de l'armée et de l'État (des cibles hautement symboliques) ont été exécutés de trois balles. En guise de signature, l'assassin a laissé une carte de tarot.
À peine les policiers ont-ils accédé à de nouvelles informations que le meurtrier frappe de nouveau. Les flics viennent d'ouvrir une véritable boîte de Pandore!
Sans effets spéciaux sanguinolents, ce polar de série est un récit de bonne facture où l'on retrouve avec plaisir les protagonistes plongés dans une affaire qui ne manque pas d'intérêt, sur fond de sexe, de guerre des polices et de secrets de famille.
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L'affaire du tarot. Pieter Aspe. Albin Michel. 286 pages.