On le connaît surtout pour sa collaboration à Offenbach en fusion, paru au début des années 80. Mais la carrière de Vic Vogel ne se résume pas à cette parenthèse rock, loin de là.

Figure-clé du jazz montréalais, ce pianiste, tromboniste, compositeur et chef de big band a vu passer chez lui des générations de musiciens. Il a orchestré la bande-son des Jeux olympiques de 1976, travaillé pour la télé, accompagné un paquet d'artistes et continue, à 78 ans, d'être une référence dans le milieu.

Malgré son titre franchement paresseux (Histoires de jazz), la biographie de Marie Desjardins permet d'en savoir plus sur cet artiste à la fois connu et méconnu.

La première partie retrace l'émergence du musicien d'origine hongroise, jusqu'à sa rencontre avec Gerry Boulet. La seconde, plus éclatée, permet de mieux cerner le personnage, Vogel s'exprimant sur la création, la critique, la médiocrité ambiante, le snobisme des intellos ou sa vie de couple à moitié réussie.

On aurait bien aimé que tout le livre soit fait ainsi. Le résultat aurait été plus rythmé, plus passionnel, à l'image de son bouillant sujet. Mais au-delà de ces bémols, on admettra une chose: Vic Vogel la méritait, sa bio.

* * 1/2

Vic Vogel - Histoires de jazz. Marie Desjardins. Éditions du Cram. 288 pages.