On se rend jusqu'à la dernière page avec entrain. C'est facile à lire et on veut absolument connaître le dénouement de cette histoire pleine de rebondissements.

Une explosion dans un immeuble du Plateau Mont-Royal déclenche une enquête. Les policiers ratissent large: Hells Angels, Opus Dei, Al-Qaïda, etc. Un personnage habite Saint-Jérôme, un autre, d'origine marocaine, vit sur la rue Rachel.

On découvre sa vie à Casablanca, sa fuite en Espagne et son passage en France, d'où il décide de venir au Canada. Il devient chauffeur de taxi en élevant son fils qui partira plus tard en Afghanistan. Bref, ça voyage.

Ce deuxième roman de François Lepage a le mérite de présenter une facette très actuelle de la société québécoise.

Le livre est divisé en trois parties: Abdelkébir Dhabi et sa triste histoire, Jean-Paul Courtemanche et sa pitoyable histoire, Pierre Berthinet et sa sale histoire. Chaque personnage porte ses blessures et ses motivations, souvent inconscientes.

Il y a de l'humour, du suspense et aussi quelques interrogations philosophiques puisque l'auteur est professeur de philosophie à l'Université de Montréal. On se demande toutefois si c'était nécessaire de donner autant de directions au récit.

* * 1/2

Les abeilles. François Lepage. Triptyque, 190 pages.