Dans chaque lot d'immigrants, il y a de tout: des boulangers, des chauffeurs de taxi, des escrocs... Avec l'immigration des classes plus aisées, on voit de plus en plus d'écrivains. C'est le cas de Patricia Engel, jeune Américaine d'origine colombienne issue de la classe moyenne.

Par une série de tableaux plus ou moins reliés, plutôt que par un roman à une seule intrigue, Engel brosse le portrait de Sabina, jeune Américaine d'origine colombienne.

Débutant par l'enfance et l'école au New Jersey (où a grandi l'auteure), où Sabina est l'objet d'une vague discrimination due à ses origines latines, le récit arrive vite dans sa vie de jeune femme à Miami.

Comme beaucoup d'autres, elle apprend à marchander sa beauté et son sexe, et comme toutes les autres, elle perd inévitablement au change. Ses amies et elle ont le tour de fréquenter les mauvais garçons, qui les trompent -et elles le leur rendent bien.

Il n'y a rien de neuf dans cette guerre des sexes. Là où l'auteure brille, c'est dans le portrait des aînées où le sexe est plutôt souvenir. Il y a de la tendresse et de la justesse dans les chroniques des mères et des grand-mères, des cousines et des tantes, les ancêtres de la jeune Sabina.

Vida



Traduit par Marie de Prémonville, Éditions Anne Carrière, 218 pages

* * *